Ce magnifique et remarquable compte-rendu nous est proposé par la sémillante Marie-Gabrielle que nous remercions avec effusion.
De la plage de la Gaillarde près de St Aygulf aux Issambres le dimanche 2 février 2015
Un vent de chien et un froid de canard nous ont accompagnés tout au long de cette journée mais courageux et portés par la curiosité et la bonne ambiance, nous avons pu découvrir la géologie, la flore et les oiseaux du littoral varois grâce à Thierry.
Le premier arrêt, nous a permis d’observer le gneiss, roche métamorphique contenant du mica, du quartz et des feldspaths.
La roche ancienne ayant subie des pressions et de fortes températures s’est déformée d’où l’aspect feuilleté entraînant la cristallisation de minéraux métamorphiques.
La roche est dure, se présente en feuillets successifs et le mica la fait briller.
Parfois, on rencontre des « yeux de fusion », c’est le gneiss oeillé, où l’on remarque que les feldspaths sont plus ou mois arrondis par petits paquets dispersés.
Nous avons croisé des plantes non indigènes comme le pittosporum ( Nouvelle Calédonie), les griffes de sorcières ( Afrique du sud), et l’oxalis pied de chèvre, de nature envahissante.
Nous avons pu observer des plantes caractéristiques du littoral de par leur adaptation à se protéger des embruns salés et du vent.
C’est le cas du statice nain qui se forme en petits coussinets afin de résister au vent. D’autres espèces vont pousser comme le lentisque en forme de drapeau dans le but de protéger ses bourgeons du sel. Le branches du devant étant plus exposées, sont plus basses, celles de l’arrière plus éloignées du bord de mer poussent plus haut et leurs bourgeons ne sont donc pas empoisonnés par le sel. Certaines espèces se protègent par une cire sur leur feuille ou sur leur bourgeon afin d’éviter les brûlures liées au sel.
Malgré cette adaptation naturelle des végétaux, les traces de la civilisation provoquent des risques pour la flore du littoral. En effet, les embruns chargés de sel que transporte le vent déposent sur les plantes des détergents qui se trouvent dans la mer provoquant la mort des certaines espèces.
Quelques plantes rencontrées :
des salades -Le plantago coronopus ou plantain corne de cerf peut se manger en salade. -La criste marine , également en salade comme condiment.
Des plantes poilues
-Le cinéraire à fleurs jaunes ou corbeille d’or avec un feuillage ramifié, bas et compact au couleur gris métal et poilu. -Le pavot cornu, poilu également, fleurs jaunes et d’un blanc gris. -Le concombre d’âne ou cornichon sauvage, plante poilue et vivace.
Des sous -arbrisseaux
-L’immortelle, sous arbrisseau, plante aux tiges érigées à base ligneuse, feuille duveteuse avec de petites fleurs jaunes. -La lavatère arborescente, sous-arbrisseau est une espèce protégée qui offre de jolies fleurs entre le blanc le rose et le mauve. -le Camphorine de Montpellier, vivace à tiges ligneuses. Certaines tiges sont rampantes sans fleurs et d'autres sont dressées et fleurissent d'août à septembre.
Des plantes protégées :
-Limonium minutum, petit statice, est une plante protégée, vivace, de petite taille avec des tiges assez ramifiées en forme de zigzag. Les fleurs sont petites et de couleur lilas. C'est une espèce difficile à déterminer, il existe de nombreux types de limonium. Chaque parcelle du littoral possède « son » Limonium. Celui observé ce jour est typiquement varois. En Corse, par exemple, on peut observer différents types de limonium selon l'endroit où l'on se trouve au bord de mer.
-La Romulée de Columna. Difficile à rencontrée car toute petite, la fleur est très délicate et le feuillage ressemble à une herbe quelconque. Les feuilles sont étroites, vertes et allongées. Elle pousse à partir d'un bulbe. C'est aussi une plante protégée.
-Le palmier nain.
Un site gallo-romain : le vivier gallo-romain des Issambres.