Mazaugues – Glacière Pivaut
Une trentaine de Cadiens et un temps splendide pour cette journée riche en découvertes : le village de Meynarguette, avec les explications de Bernard, les hippurites avec les explications de Patrice et Bernard, la visite guidée de la glacière Pivaut par un guide de la Sainte-Baume, et bien sûr la botanique avec Thierry !
Botanique
Les chênes (Quercus)
Quercus pubescens/lanuginosa, Chêne pubescent, Fagacées
Poils courts et denses, feuillage marcescent (garde longtemps ses feuilles, elles tombent quand les jeunes repoussent).
Marcescent : état d’un arbre qui conserve ses feuilles mortes attachées.
Quercus ilex, Chêne vert, Fagacées
Dessous de la feuille blanc, tomenteux. Les feuilles tombent petit à petit.
Quercus coccifera, Chêne kermès, Fagacées
Vert des deux côtés.
Les érables (Acer)
Acer campestre, Érable champêtre – Limbe divisé en 3 lobes échancrés et pointus.
Acer monspessulanum, Érable de Montpellier - Feuilles à 3 lobes entiers, arrondis au sommet.
Acer platanoides, Érable platane, Érable plane – feuilles palmées avec 5 nervures à lobes très pointus, à dents aiguës, séparés par des sinus arrondis.
Acer opalus, Érable à feuilles d’obier – Feuilles à lobes arrondis.
La Sainte-Baume est riche en érables (Acéracées).
Et d’autres arbustes
Sorbus domestica, Sorbier domestique ou Cormier, Rosacées
Les fruits, comestibles, appelés cormes, ressemblent à de petites pommes.
À distinguer du Cornouiller (Cornus), dont les fruits comestibles, les cornouilles, sont plus allongés
Ilex aquifolium, Houx, Aquifoliacées
Les feuilles du bas ont des épines pour se protéger des herbivores, les feuilles du haut n’ont pas d’épines. Les pieds mâles n’ont pas de fruits, les pieds femelles font des fruits rouges.
Taxus baccata, If, Taxacées
La graine est toxique. Les gymnospermes font des graines nues non protégées (gymnos = nu).
Juniperus phoenicea, genévrier de Phénicie, Cupressacées
Cotinus coggygria, Arbre à perruque, Sumac-fustet, Fustet, Anacardiacées
Des fleurs
Une orchidée : Spiranthes spiralis, la Spiranthe d’automne
3 sépales, 3 pétales, dont 2 sur les côtés. Il existe aussi la Spiranthe d’été.
Une plante rare : Orobanchae santolina, l’Orobanche de la Santoline, Orobanchacées
Graines très petites mais nombreuses, dont peu d’entre-elles germeront. Plante inféodée à la santoline à qui elle prend la sève élaborée.
Et beaucoup d’autres…
Centaurea jacea, Centaurée jacée, Astéracées
Les bractées (écailles) sont brunes et translucides. Fleurit après la chaleur de l’été.
Inula conyzaea, Inule conyze, Astéracées
Distinguer de Inula viscosa, Inule visqueuse.
Picris hieracioides, Picride à feuille de Hieracium, Picride fausse-épervière, Astéracées
Ononis striata, Bugrane striée, Fabacées
Pteridium aquilinum, la Fougère aigle, utilisée pour isoler la glace.
L’histoire de Meynarguette
Nous pique-niquons dans les ruines en écoutant son histoire, racontée par Bernard.
La recherche des hippurites,
dans une colline qui est en fait un immense gisement (pouvant atteindre 7 m de profondeur). Chacun emportera son souvenir, une sorte de mollusque bivalve en forme de cornet.
Ces hippurites ont vécu au Crétacé, il y a 120 millions d’années, et ont disparu en même temps que les dinosaures.
On les trouve dans des roches formées par dépôt (cf. les récifs coralliens).
Visite guidée de la glacière Pivaut
Lire Nans le berger (écrit en 1943) par Thyde Monnier (1887 – 1967)
Il y avait 4 glacières, toutes à proximité d’une source d’eau.
La glacière Pivaut, restaurée par le Conseil Départemental dans les années 1990 est aujourd’hui classée Monument historique. Les autres sont en ruines ou appartiennent à des privés.
Elle est la plus belle, la plus grande des quatre. Construite en 10 ans, de 1875 à 1885 sous les ordres d’un maître-d’œuvre, elle ne fut remplie qu’une seule fois. Mais le coût de la construction a été amorti quand même, car les ouvriers étaient peu payés et les matériaux (le liant à la chaux) étaient trouvés sur place.
Pourquoi a-t-elle été remplie une seule fois ?
C’est que, fin XXe siècle, avec la voie de chemin de fer venant des Alpes, il est plus facile d’amener la glace que de la fabriquer sur place : La glacière n’est plus rentable. D’autre part, à cette date on se met à fabriquer de la glace industrielle. Des fabriques de glace existent encore à Marseille.
De nos jours, les glacières ne pourraient plus fonctionner à cause du réchauffement climatique.
Pourquoi a-t-on besoin de glace ?
Pour conserver les aliments, en particulier le poisson. C’est pourquoi elle est acheminée vers les ports de Toulon, Marseille et vers Aix.
Pour le plaisir d’avoir des boissons et des aliments frais. Les Romains font déjà des « sorbets » avec de la glace pilée et du sirop, de la crème glacée avec de la glace pilée, des œufs, de la crème et du sel – qui fait fondre la glace.
Pour les hôpitaux qui en consomment beaucoup car elle soulage la douleur.
L’usage de la glace s’est perdu au Moyen Âge puis a repris sous Louis XIV. On trouve la première glacière au XVIIe, puis d’autres au XVIIIe (Auriol, Plan d’Aups). La demande est croissante, d’où la construction de nouvelles glacières. On a pour cela besoin d’eau et de froid : Les glacières se trouvent à environ 900 m d’altitude, à l’ubac et à l’abri des vents dominants.
Il faut aussi des routes : Au XIXe est construite la route du Plan d’Aups à Mazaugues. Ce lieu était bien approprié, on a eu jusqu’à 17 glacières sur le territoire de Meynarguette, rattaché à Mazaugues en 1839. Les 17 glacières ont disparu peu à peu. Certaines ont existé jusqu’à la guerre de 1914.
Ici, où nous sommes, on fabrique et on conserve la glace à grande échelle. Ceci explique l’épaisseur des murs (2,50 m à la base, 1,75 m au sommet). Entre les parements intérieur et extérieur, l’intervalle est rempli de tout-venant. 1/3 de la glacière est sous terre, 1/3 contre le talus, et 1/3 est à l’air libre. La glacière est adossée à un talus.
À l’intérieur, la voûte hémisphérique est en travertin (tuf). Le travertin durcit à l’air, il est facile à tailler. Par-dessus, on a de la terre, du sable, de la chaux, puis les tuiles.
Elle mesure 19 m à la base, et 20 m utiles de haut. Ce qui permet d’avoir 4000 m3 de glace, soit 3600 tonnes (la densité de la glace est inférieure à 1).
On place de l’isolant (paille, fougères) contre les parois.
Le fond est composé de pierres dressées, de troncs d’arbres croisés, de dalles plates inclinées et respectant des interstices. Il faut que ce soit creux en-dessous. L’eau de fusion est évacuée par un canal qui débouche dans le ruisseau.
Remarquer les fenêtres de chargement, qui se faisait grâce à un plan incliné.
Il fallait attendre plusieurs jours consécutifs de temps froid. Alors, les gardiens sonnaient de la trompe. Les paysans de Nans, de Rougiers, de Mazaugues, montaient à la glacière en pleine nuit. Après une journée de 10 heures, ils retournaient chez eux. Bien que difficile, ils appréciaient ce travail, car ils étaient mieux payés que les ouvriers de l’arsenal de Toulon !
L’eau est amenée dans des bassins peu profonds et creusés dans le sol argileux. L’eau gèle ainsi sur 15 à 20 cm d’épaisseur. On obtient une glace flottante que l’on casse avec un pic (une sorte de ciseau). On tire les morceaux avec un crochet, on les charge sur les ânes ou dans des wagonnets, puis on descend les blocs de glace. On en remplit la glacière. Les ouvriers tassent les blocs de manière à n’avoir qu’un seul bloc. Une fois la glacière remplie, on ferme les portes (3 portes en bois) et on attend le printemps.
On ouvre alors les portes. D’abord celles du haut, puis celles du bas. On casse la glace, on la tasse dans une cornue avec une pelle en bois. La cornue, 1 m de haut et 70 cm de diamètre, sert de moule. On obtient ainsi des blocs de 300 kg que l’on charge sur les charrettes. On peut mettre 6 blocs de glace par charrette.
D’abord, on passait par Meynarguette qui se trouvait sur la route de Toulon. On a aménagé ensuite la route de la glace, de Nans à Auriol. Il fallait 6 h pour aller d’ici à Auriol qui était spécialisée dans les transports par les chevaux. Les blocs de glace sont recouverts de paille, de sacs de jute, de fougère… On fait le maximum pour isoler, mais on perd quand même 20 à 30 % de glace. Ici, où nous sommes, a eu lieu un crime dû à la concurrence sévère.
Près des portes de chargement se trouvent des poulies. On descend au fond pour charger et décharger. On travaille donc les pieds dans l’eau, avec des bottes en cuir. C’est un travail d’hommes. On a pourtant retrouvé des photos de femmes faisant ce travail (peut-être pendant la guerre de 1914 ?).
On commence ce travail en octobre et on le termine en mars. On ferme en juin. La glace est exploitée tout l’été, de juin à septembre. Celle qui n’est pas utilisée peut-être gardée jusqu’à l’année d’après.
Nous montons maintenant jusqu’au plan où se trouvaient les bassins étanches creusés dans l’argile. (Quand le calcaire se dégrade, il devient de l’argile). Là, se trouvent deux bassins remplis par le ruisseau (Le Gaudin). L’eau arrive grâce à des canaux creusés dans le sol, ou à des troncs d’arbres taillés et évidés (les gavèdes), qui servent aussi d’abreuvoir pour les bêtes.
Nous voyons encore le monticule (qui devait être en pierres) où passaient les wagonnets.
Botanique
Les chênes (Quercus)
Quercus pubescens/lanuginosa, Chêne pubescent, Fagacées
Poils courts et denses, feuillage marcescent (garde longtemps ses feuilles, elles tombent quand les jeunes repoussent).
Marcescent : état d’un arbre qui conserve ses feuilles mortes attachées.
Quercus ilex, Chêne vert, Fagacées
Dessous de la feuille blanc, tomenteux. Les feuilles tombent petit à petit.
Quercus coccifera, Chêne kermès, Fagacées
Vert des deux côtés.
Les érables (Acer)
Acer campestre, Érable champêtre – Limbe divisé en 3 lobes échancrés et pointus.
Acer monspessulanum, Érable de Montpellier - Feuilles à 3 lobes entiers, arrondis au sommet.
Acer platanoides, Érable platane, Érable plane – feuilles palmées avec 5 nervures à lobes très pointus, à dents aiguës, séparés par des sinus arrondis.
Acer opalus, Érable à feuilles d’obier – Feuilles à lobes arrondis.
La Sainte-Baume est riche en érables (Acéracées).
Et d’autres arbustes
Sorbus domestica, Sorbier domestique ou Cormier, Rosacées
Les fruits, comestibles, appelés cormes, ressemblent à de petites pommes.
À distinguer du Cornouiller (Cornus), dont les fruits comestibles, les cornouilles, sont plus allongés
Ilex aquifolium, Houx, Aquifoliacées
Les feuilles du bas ont des épines pour se protéger des herbivores, les feuilles du haut n’ont pas d’épines. Les pieds mâles n’ont pas de fruits, les pieds femelles font des fruits rouges.
Taxus baccata, If, Taxacées
La graine est toxique. Les gymnospermes font des graines nues non protégées (gymnos = nu).
Juniperus phoenicea, genévrier de Phénicie, Cupressacées
Cotinus coggygria, Arbre à perruque, Sumac-fustet, Fustet, Anacardiacées
Des fleurs
Une orchidée : Spiranthes spiralis, la Spiranthe d’automne
3 sépales, 3 pétales, dont 2 sur les côtés. Il existe aussi la Spiranthe d’été.
Une plante rare : Orobanchae santolina, l’Orobanche de la Santoline, Orobanchacées
Graines très petites mais nombreuses, dont peu d’entre-elles germeront. Plante inféodée à la santoline à qui elle prend la sève élaborée.
Et beaucoup d’autres…
Centaurea jacea, Centaurée jacée, Astéracées
Les bractées (écailles) sont brunes et translucides. Fleurit après la chaleur de l’été.
Inula conyzaea, Inule conyze, Astéracées
Distinguer de Inula viscosa, Inule visqueuse.
Picris hieracioides, Picride à feuille de Hieracium, Picride fausse-épervière, Astéracées
Ononis striata, Bugrane striée, Fabacées
Pteridium aquilinum, la Fougère aigle, utilisée pour isoler la glace.
L’histoire de Meynarguette
Nous pique-niquons dans les ruines en écoutant son histoire, racontée par Bernard.
La recherche des hippurites,
dans une colline qui est en fait un immense gisement (pouvant atteindre 7 m de profondeur). Chacun emportera son souvenir, une sorte de mollusque bivalve en forme de cornet.
Ces hippurites ont vécu au Crétacé, il y a 120 millions d’années, et ont disparu en même temps que les dinosaures.
On les trouve dans des roches formées par dépôt (cf. les récifs coralliens).
Visite guidée de la glacière Pivaut
Lire Nans le berger (écrit en 1943) par Thyde Monnier (1887 – 1967)
Il y avait 4 glacières, toutes à proximité d’une source d’eau.
La glacière Pivaut, restaurée par le Conseil Départemental dans les années 1990 est aujourd’hui classée Monument historique. Les autres sont en ruines ou appartiennent à des privés.
Elle est la plus belle, la plus grande des quatre. Construite en 10 ans, de 1875 à 1885 sous les ordres d’un maître-d’œuvre, elle ne fut remplie qu’une seule fois. Mais le coût de la construction a été amorti quand même, car les ouvriers étaient peu payés et les matériaux (le liant à la chaux) étaient trouvés sur place.
Pourquoi a-t-elle été remplie une seule fois ?
C’est que, fin XXe siècle, avec la voie de chemin de fer venant des Alpes, il est plus facile d’amener la glace que de la fabriquer sur place : La glacière n’est plus rentable. D’autre part, à cette date on se met à fabriquer de la glace industrielle. Des fabriques de glace existent encore à Marseille.
De nos jours, les glacières ne pourraient plus fonctionner à cause du réchauffement climatique.
Pourquoi a-t-on besoin de glace ?
Pour conserver les aliments, en particulier le poisson. C’est pourquoi elle est acheminée vers les ports de Toulon, Marseille et vers Aix.
Pour le plaisir d’avoir des boissons et des aliments frais. Les Romains font déjà des « sorbets » avec de la glace pilée et du sirop, de la crème glacée avec de la glace pilée, des œufs, de la crème et du sel – qui fait fondre la glace.
Pour les hôpitaux qui en consomment beaucoup car elle soulage la douleur.
L’usage de la glace s’est perdu au Moyen Âge puis a repris sous Louis XIV. On trouve la première glacière au XVIIe, puis d’autres au XVIIIe (Auriol, Plan d’Aups). La demande est croissante, d’où la construction de nouvelles glacières. On a pour cela besoin d’eau et de froid : Les glacières se trouvent à environ 900 m d’altitude, à l’ubac et à l’abri des vents dominants.
Il faut aussi des routes : Au XIXe est construite la route du Plan d’Aups à Mazaugues. Ce lieu était bien approprié, on a eu jusqu’à 17 glacières sur le territoire de Meynarguette, rattaché à Mazaugues en 1839. Les 17 glacières ont disparu peu à peu. Certaines ont existé jusqu’à la guerre de 1914.
Ici, où nous sommes, on fabrique et on conserve la glace à grande échelle. Ceci explique l’épaisseur des murs (2,50 m à la base, 1,75 m au sommet). Entre les parements intérieur et extérieur, l’intervalle est rempli de tout-venant. 1/3 de la glacière est sous terre, 1/3 contre le talus, et 1/3 est à l’air libre. La glacière est adossée à un talus.
À l’intérieur, la voûte hémisphérique est en travertin (tuf). Le travertin durcit à l’air, il est facile à tailler. Par-dessus, on a de la terre, du sable, de la chaux, puis les tuiles.
Elle mesure 19 m à la base, et 20 m utiles de haut. Ce qui permet d’avoir 4000 m3 de glace, soit 3600 tonnes (la densité de la glace est inférieure à 1).
On place de l’isolant (paille, fougères) contre les parois.
Le fond est composé de pierres dressées, de troncs d’arbres croisés, de dalles plates inclinées et respectant des interstices. Il faut que ce soit creux en-dessous. L’eau de fusion est évacuée par un canal qui débouche dans le ruisseau.
Remarquer les fenêtres de chargement, qui se faisait grâce à un plan incliné.
Il fallait attendre plusieurs jours consécutifs de temps froid. Alors, les gardiens sonnaient de la trompe. Les paysans de Nans, de Rougiers, de Mazaugues, montaient à la glacière en pleine nuit. Après une journée de 10 heures, ils retournaient chez eux. Bien que difficile, ils appréciaient ce travail, car ils étaient mieux payés que les ouvriers de l’arsenal de Toulon !
L’eau est amenée dans des bassins peu profonds et creusés dans le sol argileux. L’eau gèle ainsi sur 15 à 20 cm d’épaisseur. On obtient une glace flottante que l’on casse avec un pic (une sorte de ciseau). On tire les morceaux avec un crochet, on les charge sur les ânes ou dans des wagonnets, puis on descend les blocs de glace. On en remplit la glacière. Les ouvriers tassent les blocs de manière à n’avoir qu’un seul bloc. Une fois la glacière remplie, on ferme les portes (3 portes en bois) et on attend le printemps.
On ouvre alors les portes. D’abord celles du haut, puis celles du bas. On casse la glace, on la tasse dans une cornue avec une pelle en bois. La cornue, 1 m de haut et 70 cm de diamètre, sert de moule. On obtient ainsi des blocs de 300 kg que l’on charge sur les charrettes. On peut mettre 6 blocs de glace par charrette.
D’abord, on passait par Meynarguette qui se trouvait sur la route de Toulon. On a aménagé ensuite la route de la glace, de Nans à Auriol. Il fallait 6 h pour aller d’ici à Auriol qui était spécialisée dans les transports par les chevaux. Les blocs de glace sont recouverts de paille, de sacs de jute, de fougère… On fait le maximum pour isoler, mais on perd quand même 20 à 30 % de glace. Ici, où nous sommes, a eu lieu un crime dû à la concurrence sévère.
Près des portes de chargement se trouvent des poulies. On descend au fond pour charger et décharger. On travaille donc les pieds dans l’eau, avec des bottes en cuir. C’est un travail d’hommes. On a pourtant retrouvé des photos de femmes faisant ce travail (peut-être pendant la guerre de 1914 ?).
On commence ce travail en octobre et on le termine en mars. On ferme en juin. La glace est exploitée tout l’été, de juin à septembre. Celle qui n’est pas utilisée peut-être gardée jusqu’à l’année d’après.
Nous montons maintenant jusqu’au plan où se trouvaient les bassins étanches creusés dans l’argile. (Quand le calcaire se dégrade, il devient de l’argile). Là, se trouvent deux bassins remplis par le ruisseau (Le Gaudin). L’eau arrive grâce à des canaux creusés dans le sol, ou à des troncs d’arbres taillés et évidés (les gavèdes), qui servent aussi d’abreuvoir pour les bêtes.
Nous voyons encore le monticule (qui devait être en pierres) où passaient les wagonnets.