.Photos Bernard
Ce dimanche 12 Novembre, par un ciel limpide laissant la vue aller fort loin près de trente cadiens se retrouvent dans la bonne humeur, devant le village de Vieux Cannet.
Le magnifique village classé du vieux Cannet-des-Maures méritait bien une visite historique, cette dernière restera gravée dans nos mémoires…
Ce site classé se dresse sur un éperon rocheux au-dessus de la plaine des Maures et autant sa situation que son histoire en fait un lieu riche et captivant. Nous allons d’abord faire plus ample connaissance avec le site. Il occupe une position centrale à la frontière de trois ensembles géologiques, su Sud-Est au Nord-Ouest, la Provence cristalline représentée par le Massif des Maures, la Dépression permienne, vaste plaine allongée entre Toulon et Fréjus et entourant au Nord les Maures et enfin la Provence calcaire dont les roches sédimentaires datant surtout du Jurassique et du Crétacé ont été fortement plissées au cours de l’orogénèse pyrénéo-provençale.
Le village, un des plus anciens du Var a été occupé dès l’âge du fer et la plus anciennes trace d’une occupation permanente est l’oppidum de Meren. C’est dans la plaine que l’agglomération de Forum Voconii s’est développée à l’époque romaine entre le 1° siècle avant J C et le 3° après J C. c’était un marché important sur la voie aurélienne. Le village dans son site actuel remonte au 8° siècle. Sa situation défensive correspond à une réponse à l’occupation sarrasine d’une partie de la Provence et notamment à l’établissement d’une place forte maure à La Garde Freinet.
Appelé d’abord Castrum de Caneto, le village est érigé en commune par le roi René en 1442. Il est sous le contrôle de deux familles coseigneuriales les Rascas et les Rogiers qui occupent deux châteaux presque mitoyens. Au cours du Moyen âge, il connait une certaine prospérité qui permet la construction de l’église romane St Michel en 1027. Il n’est pas épargné par les guerres de la Renaissance en particulier l’invasion de la Provence par Charles Quint en 1536. Mais la population souffre surtout des guerres de religion qui opposent dans la région un parti ultra catholique les carcistes et un parti royaliste soutenant Henri IV, les ratzats. Fief carciste le village subit de nombreuses destructions notamment celle de l’église.
Aux XVI° et XVII° siècles la situation se calme, les Rascas deviennent les seuls seigneurs du Cannet, l’église est reconstruite et agrandie, son clocher est garni d’un beau campanile en 1754. Le seigneur du Cannet un Rascas devient marquis. Sa fille unique épouse un Colbert, dont les descendants possèdent encore des terres sur la commune, notamment les mines de bauxite.
La révolution passa sans grands bouleversements sauf la démolition du château des Rascas dont les pierres servirent à la construction de nouvelles maisons. Signalons le passage de Napoléon en route pour l’île d’Elbe qui passe une nuit au château des Colbert au bas du village.
Au XIX° siècle, la commune développe des activités : scieries, bouchonneries, magnaneries etc. qui occupent une population ouvrière importante gagnée aux idées républicaines et sociales. Ce qui explique le soulèvement de 1851, suite à la prise de pouvoir par Napoléon III, soulèvement sans lendemains.
En 1862, le train arrive au Cannet mais dans la plaine où la population s’accroit rapidement grâce à des industries. Un projet de déplacement du chef-lieu de la commune est envisagé dès 1864 mais il faut attendre 1903 pour que cela soit officialisé. Le village du Vieux Cannet garde toutefois une population active grâce à l’exploitation des mines de bauxite du Recoux qui va se réaliser de 1886 à 1989. A partir de cette date, le village se dépeuple et devient un site essentiellement touristique particulièrement bien conservé.
Après ce rappel géologico-historique effectué sur la place des micocouliers le bien nommée sur la quelle se dresse la fontaine dont l’eau provient non pas d’une source mais d’une citerne, nous admirons le magnifique panorama depuis le barri sud.
Puis nous visitons les principaux sites du village l’église St Michel tout d’abord fermée mais dont le style roman primitif est très pur. Sa porte est surmontée d’une pierre ou est gravée une croix pattée templière. Nous passons entre l’emplacement du château des Rascas remplacée par une belle bastide XIX° et celui des communs du château. Nous observons les murs construits de pierres représentatives des différentes roches de la région : le grès permien, rouge-marron, le calcaire du trias jaunâtre et poreux, le calcaire jurassique gris renfermant des microfossiles.
Nos pas nous amènent devant ce qui reste du château des Rogiers où une ancienne porte est bordée par un colonne de style Renaissance faite de tuf calcaire, roche très friable formée par dépôt de carbonate de calcium au cours d’un changement rapide de température de l’eau comme l’émergence de sources.
Nous faisons une halte sur la Placette du moulin à huile, moulin dit à sang car actionné par action animale. En 1777, les seigneurs du Cannet cédèrent la banalité du moulin c’est-à-dire les revenus engendrés par celui-ci à la communauté acte très libéral à cette époque.
Passant devant l’école de garçons, nous finissons le tour du village et retournons aux voitures où nous attendent nos sacs à dos contenant nos précieux repas.
Bernard
Nos sacs à dos récupérés… nous voilà partis en direction des mines de bauxite de Recoux , le ciel provençal est sans nuage , le mistral souffle , mais sans excès , la température clémente en ce 12 septembre nous invite à la découverte du passé .
Après quelques centaines de mètres nous croisons un chemin sur lequel était construite au début du xxe siècle une voie ferrée reliant les mines de Recoux à la station de transbordement des Ribas
De cette voie ferrée électrifiée dès 1900 plus rien ne subsiste, elle a pourtant vu passer pendant plus d’une soixantaine d’années des wagonnets remplis du précieux minerai à raison de 300 t par jour tractés par de puissantes locomotives électriques alimentées par un courant continu de 500 v ( et dire que l’on redécouvre aujourd’hui la voiture électrique)…
La richesse de cette bauxite a fait les beaux jours de toute une population (environ 1000 familles ) pendant la durée de son exploitation .
Les recherches géologiques nous montrent que cette dernière s’est formée durant le Crétacé (environ 100 Ma) lorsque la Provence subissait un climat tropical au niveau du bombement dit Durancien.
Erodées, transportées , les roches de l’époque riches en fer et en aluminium ont donné de la latérite ,transformée en bauxite que l’on retrouvera emprisonnée dans des « poches » de roches Jurassiques (150 à 200Ma) formées localement.
En fin de parcours le minerai était déversé dans des trémies au niveau d’une gare ( station de transbordement des Ribas) ,pour être ensuite repris en contrebas dans d’autres wagonnets eux-mêmes chargés sur un téléphérique aboutissant à la gare du Cannet des maures 180 m plus bas.
Tout cet ensemble sortant du passé est assez impressionnant…
Ces constructions (bien qu’à moitié ruinées) laissent à penser à l’intense activité qui devait régner à cet endroit jusqu’à la fin des années 1960 où la transport ferroviaire a laissé sa place aux camions pollueurs …ceci jusqu’en 1989.
C’est l’heure du pique-nique type C.A.D.E (en tee shirts s’il vous plaît !)
Il fallait tout de même pour compléter la visite se rendre sur place là où cette fameuse bauxite était extraite sur le site même de Recoux ,bien que tous les puits et les galeries de mines aient été bouchés, la vue des carrières nous a permis de constater l’ampleur de la localisation ( la couleur rouge est partout)…
Lorsque l’on pense que la France était le 1er pays exportateur de bauxite dans le monde jusqu’en 1939 on a de la peine a imaginer que aujourd’hui ne subsiste plus que les restes fantômes d’une exploitation dénaturant tout un paysage.
Au retour l’ambiance était aussi bonne qu’à l’accoutumée après une journée de découvertes et d’amitiés
Patrice
Ps : Remerciements à monsieur (et madame) Alain Mangini lui-même natif du Vieux-Cannet pour leurs renseignements
Le magnifique village classé du vieux Cannet-des-Maures méritait bien une visite historique, cette dernière restera gravée dans nos mémoires…
Ce site classé se dresse sur un éperon rocheux au-dessus de la plaine des Maures et autant sa situation que son histoire en fait un lieu riche et captivant. Nous allons d’abord faire plus ample connaissance avec le site. Il occupe une position centrale à la frontière de trois ensembles géologiques, su Sud-Est au Nord-Ouest, la Provence cristalline représentée par le Massif des Maures, la Dépression permienne, vaste plaine allongée entre Toulon et Fréjus et entourant au Nord les Maures et enfin la Provence calcaire dont les roches sédimentaires datant surtout du Jurassique et du Crétacé ont été fortement plissées au cours de l’orogénèse pyrénéo-provençale.
Le village, un des plus anciens du Var a été occupé dès l’âge du fer et la plus anciennes trace d’une occupation permanente est l’oppidum de Meren. C’est dans la plaine que l’agglomération de Forum Voconii s’est développée à l’époque romaine entre le 1° siècle avant J C et le 3° après J C. c’était un marché important sur la voie aurélienne. Le village dans son site actuel remonte au 8° siècle. Sa situation défensive correspond à une réponse à l’occupation sarrasine d’une partie de la Provence et notamment à l’établissement d’une place forte maure à La Garde Freinet.
Appelé d’abord Castrum de Caneto, le village est érigé en commune par le roi René en 1442. Il est sous le contrôle de deux familles coseigneuriales les Rascas et les Rogiers qui occupent deux châteaux presque mitoyens. Au cours du Moyen âge, il connait une certaine prospérité qui permet la construction de l’église romane St Michel en 1027. Il n’est pas épargné par les guerres de la Renaissance en particulier l’invasion de la Provence par Charles Quint en 1536. Mais la population souffre surtout des guerres de religion qui opposent dans la région un parti ultra catholique les carcistes et un parti royaliste soutenant Henri IV, les ratzats. Fief carciste le village subit de nombreuses destructions notamment celle de l’église.
Aux XVI° et XVII° siècles la situation se calme, les Rascas deviennent les seuls seigneurs du Cannet, l’église est reconstruite et agrandie, son clocher est garni d’un beau campanile en 1754. Le seigneur du Cannet un Rascas devient marquis. Sa fille unique épouse un Colbert, dont les descendants possèdent encore des terres sur la commune, notamment les mines de bauxite.
La révolution passa sans grands bouleversements sauf la démolition du château des Rascas dont les pierres servirent à la construction de nouvelles maisons. Signalons le passage de Napoléon en route pour l’île d’Elbe qui passe une nuit au château des Colbert au bas du village.
Au XIX° siècle, la commune développe des activités : scieries, bouchonneries, magnaneries etc. qui occupent une population ouvrière importante gagnée aux idées républicaines et sociales. Ce qui explique le soulèvement de 1851, suite à la prise de pouvoir par Napoléon III, soulèvement sans lendemains.
En 1862, le train arrive au Cannet mais dans la plaine où la population s’accroit rapidement grâce à des industries. Un projet de déplacement du chef-lieu de la commune est envisagé dès 1864 mais il faut attendre 1903 pour que cela soit officialisé. Le village du Vieux Cannet garde toutefois une population active grâce à l’exploitation des mines de bauxite du Recoux qui va se réaliser de 1886 à 1989. A partir de cette date, le village se dépeuple et devient un site essentiellement touristique particulièrement bien conservé.
Après ce rappel géologico-historique effectué sur la place des micocouliers le bien nommée sur la quelle se dresse la fontaine dont l’eau provient non pas d’une source mais d’une citerne, nous admirons le magnifique panorama depuis le barri sud.
Puis nous visitons les principaux sites du village l’église St Michel tout d’abord fermée mais dont le style roman primitif est très pur. Sa porte est surmontée d’une pierre ou est gravée une croix pattée templière. Nous passons entre l’emplacement du château des Rascas remplacée par une belle bastide XIX° et celui des communs du château. Nous observons les murs construits de pierres représentatives des différentes roches de la région : le grès permien, rouge-marron, le calcaire du trias jaunâtre et poreux, le calcaire jurassique gris renfermant des microfossiles.
Nos pas nous amènent devant ce qui reste du château des Rogiers où une ancienne porte est bordée par un colonne de style Renaissance faite de tuf calcaire, roche très friable formée par dépôt de carbonate de calcium au cours d’un changement rapide de température de l’eau comme l’émergence de sources.
Nous faisons une halte sur la Placette du moulin à huile, moulin dit à sang car actionné par action animale. En 1777, les seigneurs du Cannet cédèrent la banalité du moulin c’est-à-dire les revenus engendrés par celui-ci à la communauté acte très libéral à cette époque.
Passant devant l’école de garçons, nous finissons le tour du village et retournons aux voitures où nous attendent nos sacs à dos contenant nos précieux repas.
Bernard
Nos sacs à dos récupérés… nous voilà partis en direction des mines de bauxite de Recoux , le ciel provençal est sans nuage , le mistral souffle , mais sans excès , la température clémente en ce 12 septembre nous invite à la découverte du passé .
Après quelques centaines de mètres nous croisons un chemin sur lequel était construite au début du xxe siècle une voie ferrée reliant les mines de Recoux à la station de transbordement des Ribas
De cette voie ferrée électrifiée dès 1900 plus rien ne subsiste, elle a pourtant vu passer pendant plus d’une soixantaine d’années des wagonnets remplis du précieux minerai à raison de 300 t par jour tractés par de puissantes locomotives électriques alimentées par un courant continu de 500 v ( et dire que l’on redécouvre aujourd’hui la voiture électrique)…
La richesse de cette bauxite a fait les beaux jours de toute une population (environ 1000 familles ) pendant la durée de son exploitation .
Les recherches géologiques nous montrent que cette dernière s’est formée durant le Crétacé (environ 100 Ma) lorsque la Provence subissait un climat tropical au niveau du bombement dit Durancien.
Erodées, transportées , les roches de l’époque riches en fer et en aluminium ont donné de la latérite ,transformée en bauxite que l’on retrouvera emprisonnée dans des « poches » de roches Jurassiques (150 à 200Ma) formées localement.
En fin de parcours le minerai était déversé dans des trémies au niveau d’une gare ( station de transbordement des Ribas) ,pour être ensuite repris en contrebas dans d’autres wagonnets eux-mêmes chargés sur un téléphérique aboutissant à la gare du Cannet des maures 180 m plus bas.
Tout cet ensemble sortant du passé est assez impressionnant…
Ces constructions (bien qu’à moitié ruinées) laissent à penser à l’intense activité qui devait régner à cet endroit jusqu’à la fin des années 1960 où la transport ferroviaire a laissé sa place aux camions pollueurs …ceci jusqu’en 1989.
C’est l’heure du pique-nique type C.A.D.E (en tee shirts s’il vous plaît !)
Il fallait tout de même pour compléter la visite se rendre sur place là où cette fameuse bauxite était extraite sur le site même de Recoux ,bien que tous les puits et les galeries de mines aient été bouchés, la vue des carrières nous a permis de constater l’ampleur de la localisation ( la couleur rouge est partout)…
Lorsque l’on pense que la France était le 1er pays exportateur de bauxite dans le monde jusqu’en 1939 on a de la peine a imaginer que aujourd’hui ne subsiste plus que les restes fantômes d’une exploitation dénaturant tout un paysage.
Au retour l’ambiance était aussi bonne qu’à l’accoutumée après une journée de découvertes et d’amitiés
Patrice
Ps : Remerciements à monsieur (et madame) Alain Mangini lui-même natif du Vieux-Cannet pour leurs renseignements
LE VIEUX CANNET et la BAUXITE
Compte-Rendu de la sortie du 12 novembre 2017
Nous sommes tout de même 29 Cadiens à garer nos véhicules sur le parking situé près de l’entrée du village en ce dimanche radieux. Nous commençons notre balade par une découverte du village accompagnés par Bernard et Patrice et escortés par divers matous du village : deux noirs , un tigré, une adorable minette tricolore et autres félins…mais ils se lassent vite, déçus de ne rien recevoir de comestible ! Côté sud, nous dominons l’autoroute, le chemin de fer, la vallée de l’Argens, et plus au Sud les Maures qui nous font face. Elles doivent leur nom au Maures venus d’Afrique et d’Asie à partir du VIIIème siècle et qui s’y installèrent, en un lieu devenu la Garde Freinet. De là ils lançaient de terribles razzias vers les villages de la régions, que devaient se fortifier pour leur résister. A nos pieds, la vallée de l’Argens, les voies de communication que sont la N7, l’autoroute, le chemin de fer et le village neuf du Cannet des Maures. De fait, une fois les risques mauresques passés, les villageois ont recommencé à exploiter la plaine à leurs pieds. Au XVème siècle, Castrum de Caneto e été érigé en commune, partagée entre plusieurs co-seigneurs jusqu’à ce qu’au XVIIIème siècle, la Maison de Rascas en devienne l’unique propriétaire. C’est en 1754 que Françoise Elisabeth Maxime de Rascas épouse Michel Colbert-Turgis. Les Colbert en seront les derniers seigneurs.
La découverte du village se poursuit dans de jolies petites rues aux maisons très soignées
mais désertes. Nous comprenons que presque toutes sont des résidences secondaires. Même l’église ne nous est pas accessible et nous devrons nous contenter du curieux clocher qui ne daigne même pas sonner ! Sa tour carrée est surmontée d’une pyramide tronquée couronnée par un campanile ouvragé porteur d’une cloche.
Ayant parcouru quasiment toutes les ruelles , sans voir âme qui vive, hormis les matous, nous prenons le chemin de la mine. Mais pas pour longtemps : le petit cimetière devant lequel nous passons nous attire si fort que nous y entrons. Peu de tombes et beaucoup d’espace vide. Et les tombes sont visiblement anciennes et plus ou moins abandonnées. L’employé municipal qui en a la garde nous explique que les enterrements y sont rares. Les inhumations se font plutôt au cimetière d’en bas. Ici, selon les dires de l’employé municipal responsable, il y a plus de « raves parties » que d’obsèques. Bon, mais nous ne sommes pas là pour visiter les cimetières !!! Nous prenons le chemin de la mine, guidés par Bernard et Patrice.
La petite route goudronnée qui nous conduit vers la mine est bordée de jolies maisons dont certaines sont fermées, sans doute jusqu’à l’été suivant. Cela monte et bientôt, il faut tourner à gauche pour rejoindre la mine. Celle-ci comporte deux parties. Celle devant laquelle nous nous trouvons est le lieu où la bauxite extraite de la mine proprement dite était transportée dans des wagonnets à traction animale puis mécanique. Elle était vidée dans une excavation verticale bétonnée et s’entassait une vingtaine de mètres plus bas dans la benne des camions qui les transportaient ensuite à la gare, dans la vallée. Delà elle était transportée dans les diverses usines qui en extrayaient l’aluminium. Une partie de la bauxite extraite était transportée pas camions au port de St Raphaël pour y être chargée sur des navires et transportée dans différents ports de pays acheteurs. Attention ! il ne faut pas s’approcher trop près ! une chute est possible et il n’y a aucune protection ! Et le temps a fait son œuvre. Toutes les parties métalliques sont rouillées et de gros cailloux roulent sous nos pas. Par un sentier escarpé, nous descendons et pénétrons dans le lieu où les bennes des camions recevaient leur chargement et l’emportaient vers la gare ou le port.
Notre groupe reprend le chemin pour se diriger vers le lieu de l’extraction proprement dite. Durant le parcours, (ne sommes-nous pas des Cadiens ?) nous ne pouvons nous empêcher de faire de la botanique. Quel plaisir de réviser ! Voilà le pistachier térébinthe qui arbore ses plus flamboyantes couleurs, concurrencé par l’érable de Montpellier, flamme frémissante sous le vent. Et quel vent ! le Mistral ! Mais voici la perle rare : le plumbago sauvage, qui ne fleurit qu’à l’automne, plante discrète qui mérite la loupe : alors c’est l’émerveillement ! Un épi de fleurs discrètes, quatre pétales azurés niellés d’un filament pourpre. Le calice est une pièce d’orfèvrerie, du filigrane. Sur ce talus désolé avait fleuri ce trésor ! La nature était bien au rendez-vous de l’automne ! Mais la montre et l’estomac nous font savoir qu’il est …midi ! et le pique-nique, activité typiquement cadienne, se déroule dans la bonne humeur. C’est le moment du partage et de l’amitié.
Après le repas, nous gagnons ,un peu plus haut, la mine proprement dite, où en définitive, il n’y a pas grand-chose à voir, puisque la galerie a été bouchée. Nous pouvons voir par où sortaient les wagonnets chargés de bauxite, et le chemin qu’ils suivaient pour aller déposer leur minerai sur les lieux cités plus haut.
C’est ainsi que se terminera cette enrichissante journée, par une promenade tout de même un peu botanique, jusqu’au village où chacun va retrouver sa voiture . Il est l’heure de nous séparer, non sans remercier nos deux guides, Patrice et Bernard, pour leurs connaissances et la patience avec laquelle ils répondent à nos questions de néophytes.
JC. et F. Lefebvre
Nov.2017
La découverte du village se poursuit dans de jolies petites rues aux maisons très soignées
mais désertes. Nous comprenons que presque toutes sont des résidences secondaires. Même l’église ne nous est pas accessible et nous devrons nous contenter du curieux clocher qui ne daigne même pas sonner ! Sa tour carrée est surmontée d’une pyramide tronquée couronnée par un campanile ouvragé porteur d’une cloche.
Ayant parcouru quasiment toutes les ruelles , sans voir âme qui vive, hormis les matous, nous prenons le chemin de la mine. Mais pas pour longtemps : le petit cimetière devant lequel nous passons nous attire si fort que nous y entrons. Peu de tombes et beaucoup d’espace vide. Et les tombes sont visiblement anciennes et plus ou moins abandonnées. L’employé municipal qui en a la garde nous explique que les enterrements y sont rares. Les inhumations se font plutôt au cimetière d’en bas. Ici, selon les dires de l’employé municipal responsable, il y a plus de « raves parties » que d’obsèques. Bon, mais nous ne sommes pas là pour visiter les cimetières !!! Nous prenons le chemin de la mine, guidés par Bernard et Patrice.
La petite route goudronnée qui nous conduit vers la mine est bordée de jolies maisons dont certaines sont fermées, sans doute jusqu’à l’été suivant. Cela monte et bientôt, il faut tourner à gauche pour rejoindre la mine. Celle-ci comporte deux parties. Celle devant laquelle nous nous trouvons est le lieu où la bauxite extraite de la mine proprement dite était transportée dans des wagonnets à traction animale puis mécanique. Elle était vidée dans une excavation verticale bétonnée et s’entassait une vingtaine de mètres plus bas dans la benne des camions qui les transportaient ensuite à la gare, dans la vallée. Delà elle était transportée dans les diverses usines qui en extrayaient l’aluminium. Une partie de la bauxite extraite était transportée pas camions au port de St Raphaël pour y être chargée sur des navires et transportée dans différents ports de pays acheteurs. Attention ! il ne faut pas s’approcher trop près ! une chute est possible et il n’y a aucune protection ! Et le temps a fait son œuvre. Toutes les parties métalliques sont rouillées et de gros cailloux roulent sous nos pas. Par un sentier escarpé, nous descendons et pénétrons dans le lieu où les bennes des camions recevaient leur chargement et l’emportaient vers la gare ou le port.
Notre groupe reprend le chemin pour se diriger vers le lieu de l’extraction proprement dite. Durant le parcours, (ne sommes-nous pas des Cadiens ?) nous ne pouvons nous empêcher de faire de la botanique. Quel plaisir de réviser ! Voilà le pistachier térébinthe qui arbore ses plus flamboyantes couleurs, concurrencé par l’érable de Montpellier, flamme frémissante sous le vent. Et quel vent ! le Mistral ! Mais voici la perle rare : le plumbago sauvage, qui ne fleurit qu’à l’automne, plante discrète qui mérite la loupe : alors c’est l’émerveillement ! Un épi de fleurs discrètes, quatre pétales azurés niellés d’un filament pourpre. Le calice est une pièce d’orfèvrerie, du filigrane. Sur ce talus désolé avait fleuri ce trésor ! La nature était bien au rendez-vous de l’automne ! Mais la montre et l’estomac nous font savoir qu’il est …midi ! et le pique-nique, activité typiquement cadienne, se déroule dans la bonne humeur. C’est le moment du partage et de l’amitié.
Après le repas, nous gagnons ,un peu plus haut, la mine proprement dite, où en définitive, il n’y a pas grand-chose à voir, puisque la galerie a été bouchée. Nous pouvons voir par où sortaient les wagonnets chargés de bauxite, et le chemin qu’ils suivaient pour aller déposer leur minerai sur les lieux cités plus haut.
C’est ainsi que se terminera cette enrichissante journée, par une promenade tout de même un peu botanique, jusqu’au village où chacun va retrouver sa voiture . Il est l’heure de nous séparer, non sans remercier nos deux guides, Patrice et Bernard, pour leurs connaissances et la patience avec laquelle ils répondent à nos questions de néophytes.
JC. et F. Lefebvre
Nov.2017