Séjour à Authon, gîte des Monges
Lundi 23 octobre 2017
Rocher de Dromon
Après nous être tous retrouvés à Saint-Geniez, à 23 km de Sisteron, pour un nouveau séjour dont nous ignorons encore les magnifiques paysages qui nous attendent, nous partons en convoi jusqu’à la chapelle de Dromon. Nous pique-niquons à proximité, mais nous ne pouvons visiter ni la chapelle ni la crypte du XIe, car elle est fermée pour des raisons de sécurité.
Après le repas, c’est le rocher du Dromon (1285 m) que nous attaquons : une bonne grimpette, avec vent violent de face !
La sécheresse est ici comme ailleurs et partout. La Joubarbe du calcaire nous pose problème, avec ses 8 spirales dans un sens et ses 13 spirales dans l’autre ! Thierry nous expliquera ce soir, sur l’ordinateur, avec un croquis.Nous redescendons par un sentier dangereux et continuons par une balade plus facile mais en hors-piste, pour faire de la botanique sur plantes sèches ! Nous arrivons maintenant sur une robine.
Les Robines
Les robines que nous voyons ici sont des marnes. Les marnes sont un mélange d’argile, de calcaire et de matière organique plus ou moins dégradée par les bactéries. C’est cette matière organique qui donne à l’ensemble cette couleur noire. Selon la proportion d’argile et de calcaire, on parle de marne argileuse ou de marne calcaire. Rien ne pousse sur les robines, qu’on appelle aussi badlands.Comment se sont-elles formées ? Nous sommes en fait ici dans un fond sous-marin remonté à la surface. Des épaisseurs d’argile se sont accumulées au fond des mers et océans, dans un bassin profond. À la suite de pressions, de mouvements tectoniques (rôle du gypse comme savonnette), ces épaisseurs d’argile sont remontées à la surface.
Rocher de Dromon
Après nous être tous retrouvés à Saint-Geniez, à 23 km de Sisteron, pour un nouveau séjour dont nous ignorons encore les magnifiques paysages qui nous attendent, nous partons en convoi jusqu’à la chapelle de Dromon. Nous pique-niquons à proximité, mais nous ne pouvons visiter ni la chapelle ni la crypte du XIe, car elle est fermée pour des raisons de sécurité.
Après le repas, c’est le rocher du Dromon (1285 m) que nous attaquons : une bonne grimpette, avec vent violent de face !
La sécheresse est ici comme ailleurs et partout. La Joubarbe du calcaire nous pose problème, avec ses 8 spirales dans un sens et ses 13 spirales dans l’autre ! Thierry nous expliquera ce soir, sur l’ordinateur, avec un croquis.Nous redescendons par un sentier dangereux et continuons par une balade plus facile mais en hors-piste, pour faire de la botanique sur plantes sèches ! Nous arrivons maintenant sur une robine.
Les Robines
Les robines que nous voyons ici sont des marnes. Les marnes sont un mélange d’argile, de calcaire et de matière organique plus ou moins dégradée par les bactéries. C’est cette matière organique qui donne à l’ensemble cette couleur noire. Selon la proportion d’argile et de calcaire, on parle de marne argileuse ou de marne calcaire. Rien ne pousse sur les robines, qu’on appelle aussi badlands.Comment se sont-elles formées ? Nous sommes en fait ici dans un fond sous-marin remonté à la surface. Des épaisseurs d’argile se sont accumulées au fond des mers et océans, dans un bassin profond. À la suite de pressions, de mouvements tectoniques (rôle du gypse comme savonnette), ces épaisseurs d’argile sont remontées à la surface.
Les plantes
La Séséli des montagnes (Seseli montanum, Apiacées)
La Seslerie bleuâtre (Sesleria caerulea, Poacées)
La Joubarbe du calcaire (Sempervivum calcareum, Crassulacées)
Le Seneçon à feuilles de roquette (Senecio erucifolius, Astéracées)
Le Cytise à feuilles sessiles (Cytisus sessilifolius, Fabacées)
La Picride amère (Picris hieracioides, Astéracées)
La Catananche bleue ou Cupidone (Catananche caerulea, Astéracées)
La Carline acaule (Carlina acaulis, Astéracées)
Le Panicaut champêtre ou Chardon roulant (Eryngium campestre, Apiacées)
La Bugrane épineuse ou Arrête-bœuf (Ononis spinosa, Fabacées)
La Carline à feuilles d’acanthe (Carlina acanthifolia, Astéracées)
Le Plantain des sables (Plantago arenaria, Plantaginacées). Il ne pousse que dans l’argile.
La Calamagrostide argentée (Calamagrostis argentatum / Achnaterum argentatum, Poacées).
La Séséli des montagnes (Seseli montanum, Apiacées)
La Seslerie bleuâtre (Sesleria caerulea, Poacées)
La Joubarbe du calcaire (Sempervivum calcareum, Crassulacées)
Le Seneçon à feuilles de roquette (Senecio erucifolius, Astéracées)
Le Cytise à feuilles sessiles (Cytisus sessilifolius, Fabacées)
La Picride amère (Picris hieracioides, Astéracées)
La Catananche bleue ou Cupidone (Catananche caerulea, Astéracées)
La Carline acaule (Carlina acaulis, Astéracées)
Le Panicaut champêtre ou Chardon roulant (Eryngium campestre, Apiacées)
La Bugrane épineuse ou Arrête-bœuf (Ononis spinosa, Fabacées)
La Carline à feuilles d’acanthe (Carlina acanthifolia, Astéracées)
Le Plantain des sables (Plantago arenaria, Plantaginacées). Il ne pousse que dans l’argile.
La Calamagrostide argentée (Calamagrostis argentatum / Achnaterum argentatum, Poacées).
Le retour se fait toujours en hors-piste jusqu’au parking de la chapelle de Dromon.Nous nous installons dans le gîte des Monges : 4 chambres spacieuses à 2 lits pour les couples, les autres sont dans des dortoirs à 4 ou 6 lits.
Mardi 24 octobre 2017
Crêtes de Mélan
Aujourd’hui, nous partons à pied du gîte pour une rando d’environ 800 m de dénivelé et 15 km.
C’est la journée des arbres.
L’érable à feuilles d’obier (Acer opalus, Acéracées), dont les sinus sont peu profonds. Les érables ne sont pas francs, ils s’hybrident entre eux, et les hybrides s’hybrident également entre eux !
En automne, leur couleur rouge s’explique par le fait que la chlorophylle disparaît - la feuille n’est plus alimentée par l’arbre - et qu’apparaissent des pigments rouges.
L’alisier blanc (Sorbus aria, Rosacées).
La viorne lantane (Viburnum lantana, Caprifoliacées).
Le frêne (Fraxinus, Oléacées), qu’on reconnaît à ses fruits (les samares) et à ses bourgeons noirs.
Le cornouiller noir (Cornus nigrum, Cornacées).
L’érable champêtre (Acer campestre, Acéracées). Ses sinus sont plus profonds et ses feuilles petites.
Le pin sylvestre (Pinus sylvestris, Pinacées). On le reconnaît à son tronc orange et à ses aiguilles fines et courtes.
Première initiation aux lichens : nous avons à retenir Anaptychia ciliaris, aux lanières poilues, aux apothécies noires remplies de spores et Parmelia oleracea.
Arrêt sur le gui (viscum album). La branche est boursouflée à l’endroit où il s’est installé, car il crée un suçoir (haustorium) qui prélève une partie de la sève de l’arbre. Le gui arrive sur l’arbre, apporté par les grives-draines ou les merles. La grive aime la chair pourtant toxique du gui, mais elle ne digère pas les graines. Elle avale le fruit entier et les élimine dans ses fientes qui tombent sur une nouvelle branche. La graine trouve ainsi un support et de la matière organique pour se développer.
Pourquoi certains arbres sont-ils couverts de gui ? C’est que les grives prennent le fruit, l’étrillent, frottent leur bec contre la branche pour enlever la graine, qui se colle ailleurs. On voit ainsi parfois des graines collées les unes à côtés des autres.
Nous traversons maintenant une magnifique forêt de hêtres. On utilise le hêtre pour la papeterie et les planches. Il faut distinguer la hêtraie composée d’arbres à un seul tronc et le taillis (de chênes par exemple) composé de plusieurs troncs repoussant après une coupe. On utilise les bois de taillis pour les bûches de chauffage par exemple : il suffit de couper et d’empiler.
Le pin noir d’Autriche (Pinus nigra).
Le sapin (Abies) : feuilles sur un même plan, arrondies au bout, blanches dessous, avec un cuilleron à la base et cônes dressés.
L’if (Taxus baccata) : vert dessous et feuilles pointues.
L’épicéa (Picea abies) : ses aiguilles sont disposées comme celles d’une brosse à cheveux. Ses cônes sont longs et pendants.
Le peuplier tremble (populus tremula, salicacées), dont la feuille ressemble à celle de l’érable à feuilles d’obier.
L’érable à feuilles de platane, ou érable plane (Acer platanoides, Acéracées).
Après une petite pause près de la Dalle aux Ammonites – Pourquoi tant d’ammonites à cet endroit ? -
Nous arrivons à la grotte aménagée de Saint-Vincent, près de laquelle nous pique-niquons joyeusement.
D’après la tradition, c’est ici que venait prier Saint-Vincent, prêtre du IVe siècle, venu d’Afrique pour évangéliser la Provence. Ce Saint, réputé pour ses dons de guérisseur et propagateur de la foi chrétienne, exaspérait le diable. Celui-ci résolut donc de l’enfermer dans la grotte pour le faire mourir de faim. Mais Saint-Vincent terrassa le démon et le changea en un serpent de pierre de 5 m de long. Les auteurs du XIXe voyaient dans les concrétions de la grotte des éléments significatifs de la vie du Saint (puits, four, cheminée, trace de son pied).
Quatre d’entre-nous quittent le groupe et redescendent par le chemin de l’aller. Les autres continuent sur le GR6. Là, Thierry se fait une moustache avec un lichen (Usnée barbue, le lichen du chêne). Nous voyons aussi pseudevernia furfuracea, un lichen fixateur de parfum qu’on utilise à Grasse. Et un troisième lichen, Ramalina fraxinea : plante épiphyte, qui s’accroche au-dessus d’autres végétaux. Nous empruntons le chemin de crête de la montagne de Mélan. De là, nous avons vue sur des paysages magnifiques : nous arrivons à distinguer les Maures, la Sainte-Victoire, la montagne de Lure, le Ventoux, la vallée de la Durance, les Mées… et même les Bessillons !
Nous poursuivons jusqu’à la Grande Aiguille (arrêt et photo de groupe). La descente n’est pas facile pour raccorder le GR6. À partir de là, nous arrivons facilement au parking de Font Belle et retournons par la route jusqu’à Authon.
Les plantes
L’astragale toujours verte (Astragalus sempervirens, Fabacées). Les épines sont le rachis de la feuille de l’année précédente.
L’héllébore (Helleborus, Renonculacées). Elle est magnifique en boutons.
Le mélilot officinal (Melilotus officinalis, Fabacées), aux fleurs jaunes.
La digitale jaune ( Digitalis lutea, Scrophulariacées).
La campanule à feuilles de pêcher (Campanula persicifolia, Campanulacées)
La sarriette clinopode, (Clinopodium vulgare, Lamiacées)
Le seneçon ovale (Senecio ovalis, Astéracées)
La pulicaire dysentérique (Pulicaria dysenterica, Astéracées)
La luzule (Luzula, Joncacées)
L’argousier (Hippophaë rhamnoides, Eléagnacées)
Le chèvrefeuille des haies (Lonicera xylosteum, Caprifoliécées)
Crêtes de Mélan
Aujourd’hui, nous partons à pied du gîte pour une rando d’environ 800 m de dénivelé et 15 km.
C’est la journée des arbres.
L’érable à feuilles d’obier (Acer opalus, Acéracées), dont les sinus sont peu profonds. Les érables ne sont pas francs, ils s’hybrident entre eux, et les hybrides s’hybrident également entre eux !
En automne, leur couleur rouge s’explique par le fait que la chlorophylle disparaît - la feuille n’est plus alimentée par l’arbre - et qu’apparaissent des pigments rouges.
L’alisier blanc (Sorbus aria, Rosacées).
La viorne lantane (Viburnum lantana, Caprifoliacées).
Le frêne (Fraxinus, Oléacées), qu’on reconnaît à ses fruits (les samares) et à ses bourgeons noirs.
Le cornouiller noir (Cornus nigrum, Cornacées).
L’érable champêtre (Acer campestre, Acéracées). Ses sinus sont plus profonds et ses feuilles petites.
Le pin sylvestre (Pinus sylvestris, Pinacées). On le reconnaît à son tronc orange et à ses aiguilles fines et courtes.
Première initiation aux lichens : nous avons à retenir Anaptychia ciliaris, aux lanières poilues, aux apothécies noires remplies de spores et Parmelia oleracea.
Arrêt sur le gui (viscum album). La branche est boursouflée à l’endroit où il s’est installé, car il crée un suçoir (haustorium) qui prélève une partie de la sève de l’arbre. Le gui arrive sur l’arbre, apporté par les grives-draines ou les merles. La grive aime la chair pourtant toxique du gui, mais elle ne digère pas les graines. Elle avale le fruit entier et les élimine dans ses fientes qui tombent sur une nouvelle branche. La graine trouve ainsi un support et de la matière organique pour se développer.
Pourquoi certains arbres sont-ils couverts de gui ? C’est que les grives prennent le fruit, l’étrillent, frottent leur bec contre la branche pour enlever la graine, qui se colle ailleurs. On voit ainsi parfois des graines collées les unes à côtés des autres.
Nous traversons maintenant une magnifique forêt de hêtres. On utilise le hêtre pour la papeterie et les planches. Il faut distinguer la hêtraie composée d’arbres à un seul tronc et le taillis (de chênes par exemple) composé de plusieurs troncs repoussant après une coupe. On utilise les bois de taillis pour les bûches de chauffage par exemple : il suffit de couper et d’empiler.
Le pin noir d’Autriche (Pinus nigra).
Le sapin (Abies) : feuilles sur un même plan, arrondies au bout, blanches dessous, avec un cuilleron à la base et cônes dressés.
L’if (Taxus baccata) : vert dessous et feuilles pointues.
L’épicéa (Picea abies) : ses aiguilles sont disposées comme celles d’une brosse à cheveux. Ses cônes sont longs et pendants.
Le peuplier tremble (populus tremula, salicacées), dont la feuille ressemble à celle de l’érable à feuilles d’obier.
L’érable à feuilles de platane, ou érable plane (Acer platanoides, Acéracées).
Après une petite pause près de la Dalle aux Ammonites – Pourquoi tant d’ammonites à cet endroit ? -
Nous arrivons à la grotte aménagée de Saint-Vincent, près de laquelle nous pique-niquons joyeusement.
D’après la tradition, c’est ici que venait prier Saint-Vincent, prêtre du IVe siècle, venu d’Afrique pour évangéliser la Provence. Ce Saint, réputé pour ses dons de guérisseur et propagateur de la foi chrétienne, exaspérait le diable. Celui-ci résolut donc de l’enfermer dans la grotte pour le faire mourir de faim. Mais Saint-Vincent terrassa le démon et le changea en un serpent de pierre de 5 m de long. Les auteurs du XIXe voyaient dans les concrétions de la grotte des éléments significatifs de la vie du Saint (puits, four, cheminée, trace de son pied).
Quatre d’entre-nous quittent le groupe et redescendent par le chemin de l’aller. Les autres continuent sur le GR6. Là, Thierry se fait une moustache avec un lichen (Usnée barbue, le lichen du chêne). Nous voyons aussi pseudevernia furfuracea, un lichen fixateur de parfum qu’on utilise à Grasse. Et un troisième lichen, Ramalina fraxinea : plante épiphyte, qui s’accroche au-dessus d’autres végétaux. Nous empruntons le chemin de crête de la montagne de Mélan. De là, nous avons vue sur des paysages magnifiques : nous arrivons à distinguer les Maures, la Sainte-Victoire, la montagne de Lure, le Ventoux, la vallée de la Durance, les Mées… et même les Bessillons !
Nous poursuivons jusqu’à la Grande Aiguille (arrêt et photo de groupe). La descente n’est pas facile pour raccorder le GR6. À partir de là, nous arrivons facilement au parking de Font Belle et retournons par la route jusqu’à Authon.
Les plantes
L’astragale toujours verte (Astragalus sempervirens, Fabacées). Les épines sont le rachis de la feuille de l’année précédente.
L’héllébore (Helleborus, Renonculacées). Elle est magnifique en boutons.
Le mélilot officinal (Melilotus officinalis, Fabacées), aux fleurs jaunes.
La digitale jaune ( Digitalis lutea, Scrophulariacées).
La campanule à feuilles de pêcher (Campanula persicifolia, Campanulacées)
La sarriette clinopode, (Clinopodium vulgare, Lamiacées)
Le seneçon ovale (Senecio ovalis, Astéracées)
La pulicaire dysentérique (Pulicaria dysenterica, Astéracées)
La luzule (Luzula, Joncacées)
L’argousier (Hippophaë rhamnoides, Eléagnacées)
Le chèvrefeuille des haies (Lonicera xylosteum, Caprifoliécées)
Jeudi 26 octobre 2017
La Pierre Écrite
Pour terminer ce séjour fort intéressant, trois découvertes dans le défilé de la Pierre Écrite : La Pierre Écrite, La Baleine Bleue, le Lapiaz.
La Pierre Écrite : la plaque raconte, en latin, que le préfet des Gaules, Dardanus, s’est réfugié ici avec sa « famille » (environ 1000 personnes) pour fuir les invasions barbares.
La Baleine Bleue : c’est un énorme rocher de poudingue de calcaire. Ce sont des lichens bleus qui lui donnent cette couleur.
Les lapiaz :
Le calcaire provient des squelettes et des coquilles d’êtres vivants. Il est poreux. l’eau de pluie se charge en gaz carbonique et devient acide. La température aidant, elle dissout le carbonate de calcium du moindre interstice. Chaque petite fissure s’agrandit au fil du temps et devient une fente orientée dans le sens de la pente. Le gel favorise cette évolution.
Sur le lapiaz, nous avons vu quelques boutons de silex fossilisé, le Galium à feuilles en courroie (Galium corrudifolium, Rubiacées), la Germandrée jaunâtre (Teucrium aureum, Lamiacées) et de nombreux lichens aux nuances variées.
C’est sur le lapiaz que nous pique-niquons joyeusement pour la dernière fois.
Merci à Thierry pour ses explications, à Marion pour ses délicieuses confitures, et à tous pour la bonne humeur et le plaisir d’être ensemble.
J&H
La Pierre Écrite
Pour terminer ce séjour fort intéressant, trois découvertes dans le défilé de la Pierre Écrite : La Pierre Écrite, La Baleine Bleue, le Lapiaz.
La Pierre Écrite : la plaque raconte, en latin, que le préfet des Gaules, Dardanus, s’est réfugié ici avec sa « famille » (environ 1000 personnes) pour fuir les invasions barbares.
La Baleine Bleue : c’est un énorme rocher de poudingue de calcaire. Ce sont des lichens bleus qui lui donnent cette couleur.
Les lapiaz :
Le calcaire provient des squelettes et des coquilles d’êtres vivants. Il est poreux. l’eau de pluie se charge en gaz carbonique et devient acide. La température aidant, elle dissout le carbonate de calcium du moindre interstice. Chaque petite fissure s’agrandit au fil du temps et devient une fente orientée dans le sens de la pente. Le gel favorise cette évolution.
Sur le lapiaz, nous avons vu quelques boutons de silex fossilisé, le Galium à feuilles en courroie (Galium corrudifolium, Rubiacées), la Germandrée jaunâtre (Teucrium aureum, Lamiacées) et de nombreux lichens aux nuances variées.
C’est sur le lapiaz que nous pique-niquons joyeusement pour la dernière fois.
Merci à Thierry pour ses explications, à Marion pour ses délicieuses confitures, et à tous pour la bonne humeur et le plaisir d’être ensemble.
J&H