Le Mont Fenouillet (291 m), est le point culminant du petit massif des Maurettes situé au Nord de la ville d’Hyères. Cette petite chaîne constitue la pointe occidentale du massif des Maures, coincé entre la dépression permienne au sud et la vallée du Gapeau au nord. Comme les Maures, il est constitué de roches métamorphiques reconnaissables à leur structure feuilletée. Ici ce sont des phyllades et quartzites réunies aussi sous le nom de schistes. Elles sont constituées de microcristaux invisibles à l’œil nu mais leur donnant souvent un aspect luisant. La quartzite est formée presque entièrement de grains de quartz aplatis et disposés en lits alors que les phyllades ont un aspect plus lisse. On observe souvent les filons de quartz, lignes blanches épaisses remplies du minéral sous sa forme laiteuse.
Le massif des Maures est un élément limité de l'immense chaîne hercynienne dont les restes occupent une grande partie de l'Europe. En France ce sont les Massifs armoricain et Centra, le cœur des Pyrénées et des Alpes. Les Carpates en Europe centrale et les Appalaches, en Amérique du Nord font partie du même ensemble.
Cette répartition géographique ne peut se comprendre que si l'on considère, à la lumière de la théorie de la Tectonique des plaques, que les continents Eurasiatique et Nord-américain étaient réunis dans la première moitié de l'ère Paléozoïque (Primaire) formant la Laurasia. Ils étaient séparés du continent de Gondwana occupant l'hémisphère sud par un océan, la Thétys initiale.
Dans cet océan se déposaient des sédiments (vase, sable) provenant de l'érosion des continents. Ces sédiments sont à l'origine de nos roches feuilletées . Elles ont été datées de la période du Silurien (-430 millions d’années)
Une preuve de cette origine marine est la présence de fossiles particuliers les Graptolites marqueurs de l'ère Primaire. Ces organismes animaux coloniaux avaient une apparence et une structure proche des méduses et coraux mais leur organisation interne et notamment un axe rigide du corps en font des descendants de l'ancêtre des Vertébrés, donc de notre espèce.
A partir du Carbonifère (-350 millions d’années) les deux masses continentales se rapprochent par un mouvement de convergence et les sédiments marins serrés entre elles sont comprimés et enfouis dans les profondeurs de la croûte terrestre et jusque dans le manteau situé au-dessous de celle-ci. Ces changements de conditions physiques (pression et échauffement) entraînent le métamorphisme de ces roches, leur structure feuilletée et la formation de nouveaux minéraux. Mais, la compression se poursuivant ces anciens fonds océaniques d’abord enfouis sont ensuite rejetés vers le haut et forment les reliefs hercyniens. Ils seront lentement érodés pendant toute l’ère secondaire (Mésozoïque) sans être totalement recouverts par les mers qui se forment au cours de cette période par éloignement des masses continentales. Au début de l’ère Tertiaire (Cénozoïque, - 50 millions d’années) le rapprochement entre Europe et Afrique bouleverse à nouveau les terrains primaires. La formation des reliefs provençaux (orogénèse) rajeunit, en les élevant en altitude les vielles roches métamorphiques de Provence cristalline donc le massif des Maures et, en certains sites, les forces de compression les poussent par-dessus les roches sédimentaires secondaires plus récentes qu’elles.
Bernard
Le massif des Maures est un élément limité de l'immense chaîne hercynienne dont les restes occupent une grande partie de l'Europe. En France ce sont les Massifs armoricain et Centra, le cœur des Pyrénées et des Alpes. Les Carpates en Europe centrale et les Appalaches, en Amérique du Nord font partie du même ensemble.
Cette répartition géographique ne peut se comprendre que si l'on considère, à la lumière de la théorie de la Tectonique des plaques, que les continents Eurasiatique et Nord-américain étaient réunis dans la première moitié de l'ère Paléozoïque (Primaire) formant la Laurasia. Ils étaient séparés du continent de Gondwana occupant l'hémisphère sud par un océan, la Thétys initiale.
Dans cet océan se déposaient des sédiments (vase, sable) provenant de l'érosion des continents. Ces sédiments sont à l'origine de nos roches feuilletées . Elles ont été datées de la période du Silurien (-430 millions d’années)
Une preuve de cette origine marine est la présence de fossiles particuliers les Graptolites marqueurs de l'ère Primaire. Ces organismes animaux coloniaux avaient une apparence et une structure proche des méduses et coraux mais leur organisation interne et notamment un axe rigide du corps en font des descendants de l'ancêtre des Vertébrés, donc de notre espèce.
A partir du Carbonifère (-350 millions d’années) les deux masses continentales se rapprochent par un mouvement de convergence et les sédiments marins serrés entre elles sont comprimés et enfouis dans les profondeurs de la croûte terrestre et jusque dans le manteau situé au-dessous de celle-ci. Ces changements de conditions physiques (pression et échauffement) entraînent le métamorphisme de ces roches, leur structure feuilletée et la formation de nouveaux minéraux. Mais, la compression se poursuivant ces anciens fonds océaniques d’abord enfouis sont ensuite rejetés vers le haut et forment les reliefs hercyniens. Ils seront lentement érodés pendant toute l’ère secondaire (Mésozoïque) sans être totalement recouverts par les mers qui se forment au cours de cette période par éloignement des masses continentales. Au début de l’ère Tertiaire (Cénozoïque, - 50 millions d’années) le rapprochement entre Europe et Afrique bouleverse à nouveau les terrains primaires. La formation des reliefs provençaux (orogénèse) rajeunit, en les élevant en altitude les vielles roches métamorphiques de Provence cristalline donc le massif des Maures et, en certains sites, les forces de compression les poussent par-dessus les roches sédimentaires secondaires plus récentes qu’elles.
Bernard
Le château d’Hyères « Castrum aerarum »
C’est le plus grand château féodal de Provence et un des plus grands de France. Son histoire a débuté sous la forme d’un village fortifié (castrum puis casteou) vers le IX° siècle. Au X° siècle il est l’apanage de la famille de Fos, puissante lignée provençale qui donnera plusieurs comtes de Provence et qui possède et agrandit le château pendant plus de deux siècles. Le premier seigneur connu est Pons de Fos. Le château protège l’embouchure du Gapeau et le port de l’Ayguade siège du commerce du sel produit dans les salins d’Hyères et des Pesquiers.
Le XI° siècle est celui des premières croisades et le port de l’Ayguade est un important lieu d’embarquement des croisés, ce qui donne à la région une activité économique considérable et cela pendant plus d’un siècle. Le XII° siècle voit la montée en puissance de la famille de Fos qui entraîne plusieurs agrandissements successifs de l’enceinte du château. Hyères est alors un petit état indépendant et, à la fin de ce siècle Guillaume de Fos, qualifié de « Grand marquis » va marquer de son empreinte, par des améliorations des fortifications, l’architecture du château. En 1192, suite à une querelle familiale, le comte de Provence Ildefons I°, cousin mécontent, tente de s’emparer du château mais en vain.
Au XIII° siècle le château va changer de seigneurs. En 1254, le roi Louis IX, revenant de croisade débarque à l’Ayguade sur l’insistance de sa femme Marguerite de Provence qui voulait ainsi retrouver un temps sa famille. Il est particulièrement bien accueilli et séjourne au château.
Mais en 1257, le frère de Louis IX, Charles d’Anjou prend le titre de Comte de Provence car sa femme, Béatrix sœur de Marguerite est la fille du célèbre Raymond Bérenger comte de Provence décédé quelques années plus tôt. Il veut faire valoir ses droits sur la seigneurie d’Hyères mais la famille de Fos lui oppose un refus. Le château est alors assiégé pendant 5 mois et résiste si bien qu’un traité est signé qui attribue le titre de Seigneur d’Hyères à Charles mais donne, en échange aux Fos vingt-deux villages et la souveraineté sur la ville d’Hyères.
Le XIV° siècle voit passer au château la célèbre reine Jeanne mais aussi un seigneur plutôt violent, sorte de condottiere
service de différents suzerains successifs, Raymond de Turenne le « fléau de Provence »qui occupe le château mais n’y reste pas. Reconstitution du château sous Charles d'Anjou
En 1481, la Provence devient une province française sous le règne de Louis XI et le château est tenu par des gouverneurs royaux.
En 1524, François I° visite la Provence et séjourne au château, il décide de renforcer les défenses des îles de Porquerolles et de Port-Cros.
C’est le XVI° siècle et les guerres de religion qui vont voir la période la plus difficile et la fin du « Castrum aerarum ». La ville d’Hyères devient un foyer protestant puis Henri IV assurant son pouvoir, se rallie au roi. Les gouverneurs du château, par contre, sont pour la plupart, favorables à la Ligue parti ultra-catholique qui lutte d’bord contre les Protestants mais, ensuite ne reconnait pas la légitimité d’Henri IV malgré sa conversion. Il s’ensuit une série de conflits sanglants entre la ville et le château si bien qui celui-ci est assiégé quatre fois en dix ans. Le dernier siège, en 1596 est terrible et les forces royales en prennent possession. Henri IV décide son démantèlement car il représente une place-forte dangereuse pour le pouvoir royal. Mais il est assassiné en 1610 et c’est sous le règne de son fils Louis XIII que le château d’Hyères sera finalement livré aux démolisseurs en 1620.
Bernard
Si vous voulez refaire la visite du château, suivez le lien :
https://www.youtube.com/watch?v=ArgrciatVPI
C’est le plus grand château féodal de Provence et un des plus grands de France. Son histoire a débuté sous la forme d’un village fortifié (castrum puis casteou) vers le IX° siècle. Au X° siècle il est l’apanage de la famille de Fos, puissante lignée provençale qui donnera plusieurs comtes de Provence et qui possède et agrandit le château pendant plus de deux siècles. Le premier seigneur connu est Pons de Fos. Le château protège l’embouchure du Gapeau et le port de l’Ayguade siège du commerce du sel produit dans les salins d’Hyères et des Pesquiers.
Le XI° siècle est celui des premières croisades et le port de l’Ayguade est un important lieu d’embarquement des croisés, ce qui donne à la région une activité économique considérable et cela pendant plus d’un siècle. Le XII° siècle voit la montée en puissance de la famille de Fos qui entraîne plusieurs agrandissements successifs de l’enceinte du château. Hyères est alors un petit état indépendant et, à la fin de ce siècle Guillaume de Fos, qualifié de « Grand marquis » va marquer de son empreinte, par des améliorations des fortifications, l’architecture du château. En 1192, suite à une querelle familiale, le comte de Provence Ildefons I°, cousin mécontent, tente de s’emparer du château mais en vain.
Au XIII° siècle le château va changer de seigneurs. En 1254, le roi Louis IX, revenant de croisade débarque à l’Ayguade sur l’insistance de sa femme Marguerite de Provence qui voulait ainsi retrouver un temps sa famille. Il est particulièrement bien accueilli et séjourne au château.
Mais en 1257, le frère de Louis IX, Charles d’Anjou prend le titre de Comte de Provence car sa femme, Béatrix sœur de Marguerite est la fille du célèbre Raymond Bérenger comte de Provence décédé quelques années plus tôt. Il veut faire valoir ses droits sur la seigneurie d’Hyères mais la famille de Fos lui oppose un refus. Le château est alors assiégé pendant 5 mois et résiste si bien qu’un traité est signé qui attribue le titre de Seigneur d’Hyères à Charles mais donne, en échange aux Fos vingt-deux villages et la souveraineté sur la ville d’Hyères.
Le XIV° siècle voit passer au château la célèbre reine Jeanne mais aussi un seigneur plutôt violent, sorte de condottiere
service de différents suzerains successifs, Raymond de Turenne le « fléau de Provence »qui occupe le château mais n’y reste pas. Reconstitution du château sous Charles d'Anjou
En 1481, la Provence devient une province française sous le règne de Louis XI et le château est tenu par des gouverneurs royaux.
En 1524, François I° visite la Provence et séjourne au château, il décide de renforcer les défenses des îles de Porquerolles et de Port-Cros.
C’est le XVI° siècle et les guerres de religion qui vont voir la période la plus difficile et la fin du « Castrum aerarum ». La ville d’Hyères devient un foyer protestant puis Henri IV assurant son pouvoir, se rallie au roi. Les gouverneurs du château, par contre, sont pour la plupart, favorables à la Ligue parti ultra-catholique qui lutte d’bord contre les Protestants mais, ensuite ne reconnait pas la légitimité d’Henri IV malgré sa conversion. Il s’ensuit une série de conflits sanglants entre la ville et le château si bien qui celui-ci est assiégé quatre fois en dix ans. Le dernier siège, en 1596 est terrible et les forces royales en prennent possession. Henri IV décide son démantèlement car il représente une place-forte dangereuse pour le pouvoir royal. Mais il est assassiné en 1610 et c’est sous le règne de son fils Louis XIII que le château d’Hyères sera finalement livré aux démolisseurs en 1620.
Bernard
Si vous voulez refaire la visite du château, suivez le lien :
https://www.youtube.com/watch?v=ArgrciatVPI