Photos Bernard Bailleux
Cliquer ici pour modifier. Sortie géologique à Maurevieille
Dimanche 18 novembre 2018 temps magnifique ciel entièrement bleu sans aucun nuage.
Après la période pluvieuse que nous avons connue cela fait du bien au corps et au moral…
Nous voici une trentaine au départ sur le terrain , une trentaine qui a réussi à se rassembler en passant à travers les blocages organisés lors de la révolte des gilets jaunes dont personnellement je comprends et approuve les motivations, mais étant co-organisateur de la sortie prévue de longue date il était difficile de la remettre donc pas de participation au mouvement pour aujourd’hui.
Une fois rassemblés nous prenons la direction de la carrière de Maurevieille.
Site très impressionnant : nous avons là face à nous la coupe d’un stratovolcan vieux de 270 millions d’années il ne faisait sans doute pas bon d’être là à cette époque où les explosions de la terre succédaient aux explosions pour bâtir strates de lave après strates, couleurs après couleurs cet édifice volcanique qui dans sa toute puissance, fut pourtant fragile lorsque son dôme de lave dégazée s’est effondré sur lui-même créant la fameuse Caldeira de 2 kms de diamètre.
Durant plus de 30 millions d’années les phénomènes volcaniques qui ont participé à la formation de l’Estérel se sont enchaînés crachant d’abord des laves fluides sorties par des fissures du socle Hercynien , puis les fissures refermées, les explosions dues aux gaz emprisonnés se sont succédées jusqu’à l’accalmie et aux derniers dépôts de laves compactes ( plusieurs dizaines de mètres de matériaux volcaniques ont ainsi recouvert le socle de la chaine Hercynienne pour former le paysage actuel avant d’autres bouleversements tectoniques plus tardifs).
La vision de la carrière ne nous quitte pas et nous continuons notre parcours vers un édifice
qui n’a rien de géologique mais qui est une curiosité dans cet environnement de pleine nature : une chapelle de style mauresque construite dans les années 60 par des adaptes d’un mouvement « new age » prônant le retour à la nature et à une certaine spiritualité …
Tout cela est aujourd’hui abandonné et tagué …Près de cette « chapelle » avait été implantée une verrerie utilisant le sable siliceux provenant sans doute du broyage des roches de la carrière auquel était adjoint le spath fluor extrait d’une mine voisine. Cette verrerie qui produisait des objets décoratifs en pâte de verre fonctionna de 1958 à 1995.
Le tracé jaune nous amène au mont Saint Martin (avec ses dykes de rhyolite effusive orangés contrastant avec le vert soutenu de la végétation de chênes lièges et d’Arbousiers ) tout en passant par le pont Sarrazin (pourquoi ce nom ? quelques invasions ont bien existé dans le secteur mais le pont n’est pas d’époque )
Ca monte … ça monte de plus en plus au milieu des dykes et des necks , le désir d’un bon casse- croûte se fait de plus en plus sentir, mais on décide cependant d’attendre la fin de la montée pour se restaurer (après ça « coupe » les jambes c’est bien connu…).
Ca y est on peut s’assoir au soleil, et on est à l’abri d’un vent d’Est qui s’est levé depuis peu.
Autour de nous la vue sur la baie de Cannes et des îles de Lérins est magnifique, du bleu du rouge, du vert un véritable tableau et une ambiance chaleureuse comme de coutume.
Ah ! ce petit vin de fleurs de Salsepareille juste avant le repas…
Il faut bien repartir.
Après la vision d’une portion de terrain explosive où apparaît l’empreinte d’une énorme bulle de gaz nous reprenons le tracé jaune qui descend sur les flancs du Sommet Pellet, nous sommes sur le flanc ouest de la Caldeira au milieu de la phase d’explosion la roche est criblée de bulles de gaz
La descente se continue ,la vue sur la Caldeira et la baie de Cannes est toujours présente, nous sommes sur la piste « des œufs de bouc » (il s’agit de lithophyses qui sont des bulles de gaz dont l’intérieur est rempli d’une pâte de silice amorphe donc pas de cristallisation à la différence des géodes)
Difficile bien sûr d’en trouver d’intéressantes le site étant fouillé depuis longtemps mais une participante, Marjorie en découvre tout de même une!!
-Œufs de bouc : le mot bouc pourrait provenir d’un mot Ligure buck qui voudrait dire hauteur, donc des roches en forme d’œufs que l’on trouve en hauteur, mais ce n’est qu’une hypothèse.
La journée se termine lorsque nous rejoignons la piste qui va à la carrière
Une belle journée mais un retour qui risque d’être rendu difficile par les blocages qui continuent
Patrice (avec la participation de Bernard pour quelques précisions)
Dimanche 18 novembre 2018 temps magnifique ciel entièrement bleu sans aucun nuage.
Après la période pluvieuse que nous avons connue cela fait du bien au corps et au moral…
Nous voici une trentaine au départ sur le terrain , une trentaine qui a réussi à se rassembler en passant à travers les blocages organisés lors de la révolte des gilets jaunes dont personnellement je comprends et approuve les motivations, mais étant co-organisateur de la sortie prévue de longue date il était difficile de la remettre donc pas de participation au mouvement pour aujourd’hui.
Une fois rassemblés nous prenons la direction de la carrière de Maurevieille.
Site très impressionnant : nous avons là face à nous la coupe d’un stratovolcan vieux de 270 millions d’années il ne faisait sans doute pas bon d’être là à cette époque où les explosions de la terre succédaient aux explosions pour bâtir strates de lave après strates, couleurs après couleurs cet édifice volcanique qui dans sa toute puissance, fut pourtant fragile lorsque son dôme de lave dégazée s’est effondré sur lui-même créant la fameuse Caldeira de 2 kms de diamètre.
Durant plus de 30 millions d’années les phénomènes volcaniques qui ont participé à la formation de l’Estérel se sont enchaînés crachant d’abord des laves fluides sorties par des fissures du socle Hercynien , puis les fissures refermées, les explosions dues aux gaz emprisonnés se sont succédées jusqu’à l’accalmie et aux derniers dépôts de laves compactes ( plusieurs dizaines de mètres de matériaux volcaniques ont ainsi recouvert le socle de la chaine Hercynienne pour former le paysage actuel avant d’autres bouleversements tectoniques plus tardifs).
La vision de la carrière ne nous quitte pas et nous continuons notre parcours vers un édifice
qui n’a rien de géologique mais qui est une curiosité dans cet environnement de pleine nature : une chapelle de style mauresque construite dans les années 60 par des adaptes d’un mouvement « new age » prônant le retour à la nature et à une certaine spiritualité …
Tout cela est aujourd’hui abandonné et tagué …Près de cette « chapelle » avait été implantée une verrerie utilisant le sable siliceux provenant sans doute du broyage des roches de la carrière auquel était adjoint le spath fluor extrait d’une mine voisine. Cette verrerie qui produisait des objets décoratifs en pâte de verre fonctionna de 1958 à 1995.
Le tracé jaune nous amène au mont Saint Martin (avec ses dykes de rhyolite effusive orangés contrastant avec le vert soutenu de la végétation de chênes lièges et d’Arbousiers ) tout en passant par le pont Sarrazin (pourquoi ce nom ? quelques invasions ont bien existé dans le secteur mais le pont n’est pas d’époque )
Ca monte … ça monte de plus en plus au milieu des dykes et des necks , le désir d’un bon casse- croûte se fait de plus en plus sentir, mais on décide cependant d’attendre la fin de la montée pour se restaurer (après ça « coupe » les jambes c’est bien connu…).
Ca y est on peut s’assoir au soleil, et on est à l’abri d’un vent d’Est qui s’est levé depuis peu.
Autour de nous la vue sur la baie de Cannes et des îles de Lérins est magnifique, du bleu du rouge, du vert un véritable tableau et une ambiance chaleureuse comme de coutume.
Ah ! ce petit vin de fleurs de Salsepareille juste avant le repas…
Il faut bien repartir.
Après la vision d’une portion de terrain explosive où apparaît l’empreinte d’une énorme bulle de gaz nous reprenons le tracé jaune qui descend sur les flancs du Sommet Pellet, nous sommes sur le flanc ouest de la Caldeira au milieu de la phase d’explosion la roche est criblée de bulles de gaz
La descente se continue ,la vue sur la Caldeira et la baie de Cannes est toujours présente, nous sommes sur la piste « des œufs de bouc » (il s’agit de lithophyses qui sont des bulles de gaz dont l’intérieur est rempli d’une pâte de silice amorphe donc pas de cristallisation à la différence des géodes)
Difficile bien sûr d’en trouver d’intéressantes le site étant fouillé depuis longtemps mais une participante, Marjorie en découvre tout de même une!!
-Œufs de bouc : le mot bouc pourrait provenir d’un mot Ligure buck qui voudrait dire hauteur, donc des roches en forme d’œufs que l’on trouve en hauteur, mais ce n’est qu’une hypothèse.
La journée se termine lorsque nous rejoignons la piste qui va à la carrière
Une belle journée mais un retour qui risque d’être rendu difficile par les blocages qui continuent
Patrice (avec la participation de Bernard pour quelques précisions)