La sortie en Février 2016 de Cade toute en …bleue
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En sortant de la mine nous empruntons le sentier de découverte mais certains ont failli avoir une « peur bleue »…des chenilles processionnaires ont envahi le massif, heureusement pas de dégâts, On s’est réconforté par de larges vues aux bleus différents, ceux des salins un peu vert-bleu, ceux du grand large plus foncé, ceux de la côte turquoise sous l’écume des vagues, mais aussi les explications géologiques de Bernard .Mais pour être rassasié le Cadien a besoin de son PNTC et l’on n’y dérogea pas ! |
L’après midi Bernard nous conduit vers le Fort de la Gavaresse et Thierry nous raconte la flore vernale, cyclique et variable. Nous avons pu observer le thym en fleur d’un bleu-mauve, la lavande Hyères au bleu plus soutenu, la myrte aux baies bleu-violet foncé, le petit arum ou capuchon de moine bien violet ; les muscaris et les asphodèles ne montrent que leur feuillages.
Bien entendu, Thierry nous a trouvé une superbe petite fleur à examiner à la loupe, 5 sépales verts avec 5 pétales blanches au centre, l’ Asterolinon ,étoile de pierre, de la famille des primevères. Arrivés au Fort de la Gavaresse, Anne ne manque pas de goûter la « laitue radière » et le « mourre de porc », un dernier coup d’œil sur l’horizon toujours aussi bleu et le chardon Galactica, puis nous entamons le descente pour rentrer saouls de vent , de senteurs et de lumière.
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Compte-rendu de la sortie du 21 février 2016 :
Cap de la Garonne et massif de la Colle Noire.
Visite de la mine de la Garonne.
Situé entre Carqueiranne et le Pradet, le Cap Garonne est un site naturel protégé.
Le Président adresse ses remerciements à :
- Bernard pour sa participation active et bienveillante dans le cadre de notre formation géologique,
-Annie, pour son investissement dans la refondation du site du CADE.
Le Secrétaire, Jean-Claude, nous rappelle le versement obligatoire des cotisations pour un fonctionnement aisé du CADE.
La visite peut commencer :
Carte géologique à l'appui, Bernard nous explique l'intérêt du site.
Nous sommes en fait à la limite de la Provence calcaire et de la Provence cristalline, en début de la dépression permienne.
La zone est remarquable du fait de la superposition, de grès , sables silicieux, pélites rouges (Permien) , de grès micacés et d'argile jaune/rouge ( Trias). (observation sur le sentier autour de la mine.)
En effet, nous sommes là, à la charnière entre deux ères géologiques : la fin de l'ère primaire avec la période du Permien et le début du secondaire avec la période du Trias.
La zone de Carqueiranne à la fin de l'ère primaire était en fait une montagne, la chaîne hercynienne, traversée de cours d'eau. Au Permien, fin de l'ère primaire, les éruptions volcaniques sont intenses et fréquentes. C'est à ce moment que naît l'Estérel.
Près de Carqueiranne, se produisent des émissions de basalte affleurant à l'Est du massif de la Colle Noire.
L'érosion est importante et transforme les roches de la chaîne hercynienne en argile et sable. Ces roches détritiques se déposent dans les dépressions bordant cette chaîne notamment dans des lacs situés au nord de celle-ci. Ainsi se forment les grès rouges typiques du Permien.
A l'ère secondaire, la mer envahit progressivement la région et permet le dépôt de sédiments donnant, par compaction, les roches calcaires et marneuses. A la limite inférieure des plus anciennes roches secondaires (base du Trias faite d'un conglomérat), des sels de cuivre amis aussi de plomb imprègnent la roche.
La visite de la mine du Cap Garonne :
La légende raconte qu'un potier voulant secourir sa chèvre tombée dans une cavité sur la colline, trouva une roche avec des éclats brillants…
Le site est exploité à la fin du 19ème siècle. On y extrait donc du grès contenant du cuivre et du plomb.
La visite se déroule en trois parties : le travail dans la mine et l'historique, la micro minéralogie et le métal.
Après la découverte de la mine par le fameux potier, plusieurs propriétaires se succèdent pour l'exploitation du minerai, l'affaire se révélant peu rentable.
En effet, la teneur en cuivre du minerai est trop faible (3 à 8%) et on ne sait pas traiter en France le minerai pauvre. Le traitement se fait donc à Swansea au pays de Galles, port qui à l'époque était le premier centre européen du traitement métallurgique du cuivre.
Les premiers mineurs sont italiens, originaires du Piémont. Le forage se fait à l'aide d'une barre à mine et d'une masse afin de pouvoir insérer dans la roche une mèche qui se consumera et fera exploser la poudre.
Deux mineurs exécutaient cette tâche.
Ce jour, nous avons eu la grande chance de comprendre ce travail par la représentation gracieuse de Colette et Alain.
A l'extérieur de la mine, les femmes trient le minerai qui est ensuite chargé dans des charrettes qui descendent sur la plage de la Garonne puis embarqué sur des tartanes (bateaux) en direction de Marseille et enfin sur des cargos vers Swansea.
La pauvreté du cuivre dans le minerai, le coût du transport et l'entretien de la mine fragilisent l'entreprise qui connaît donc plusieurs propriétaires, marseillais puis anglais. Elle fut rentable un court moment car le cours du cuivre avait remonté (vers 1873).
En 1892, elle est rachetée pour traiter le minerai cette fois-ci sur place pour en faire du sulfate de cuivre qui servira à la fabrication de la bouillie bordelaise, utilisée dans la viticulture principalement.
La visite se poursuit vers l'exposition des minéraux. Le musée est en effet réputé pour ses 125 minéraux qui attirent de nombreux visiteurs dont des spécialistes.
Les minéraux les plus visibles sont :
-la malachite de couleur verte.
-l'azurite de couleur bleue.
-des sels de cuivre associés à d'autres métaux .
-des sels complexes.
La dernière partie de la visite est donc consacrée aux objets en cuivre liés à la marine, des alambics, des cloches et divers instruments.
A la sortie du musée, nous avons pu mettre à profit les explications géologiques de Bernard par l'observation ( voir ci-dessus ) au cours de la promenade qui fait le tour de la mine en offrant un panorama exceptionnel sur la baie du Pradet et la rade de Toulon d'un côté et sur la presqu'île de Giens de l'autre.
C'est côté presqu'île de Giens que nous avons pique-niqué façon CADE, c'est à dire dégusté apéritifs, vins et desserts…. tout en bronzant vue sur mer….le bonheur quoi, la vraie vie !!!
L'après-midi nous a permis toujours sous la houlette de Bernard de découvrir le massif de la Colle Noire, 300 m d'altitude qui permet un point de vue époustouflant sur la rade de Toulon, la presqu'île de St Mandrier et le cap Sicié à l'ouest et la presqu'île de Giens et les îles d'or à l'est .Magnifique !!
Le massif a subi un incendie en 2005 qui a détruit le couvert végétal désormais remplacé par un maquis parsemé de chênes-lièges qui ont résisté au feu.
On domine également le Plan de la Garde et du Pradet, une zone agricole avec des canaux, nous explique Thierry, actuellement en réhabilitation car très intéressante d'un point de vue botanique avec la jacinthe de Rome et la tulipe céphalaire de Transylvanie.
Dans ce maquis, nous avons pu voir :
- la lavande du littoral ou lavande staechas,
- la lavatère maritime pas encore en fleurs ( de juillet à août)avec de grosses feuilles gris vert. C'est un arbuste.
- les ajoncs d'Europe
-le ciste de Montpellier
-le myrte
-la bruyère à fleur blanche ou bruyère arborescente
- la calune ou bruyère commune avec des feuilles opposées en forme de petites écailles qui fleurit en fin d'été. ( fleurs couleur mauve).
Un grand merci à Bernard pour ses explications et sa patience, ainsi qu'à Thierry.
La journée était particulièrement agréable par la richesse des informations, la beauté des paysages, le soleil avec un peu de vent et la bonne humeur de chacun.
Marie-Gabrielle
Cap de la Garonne et massif de la Colle Noire.
Visite de la mine de la Garonne.
Situé entre Carqueiranne et le Pradet, le Cap Garonne est un site naturel protégé.
Le Président adresse ses remerciements à :
- Bernard pour sa participation active et bienveillante dans le cadre de notre formation géologique,
-Annie, pour son investissement dans la refondation du site du CADE.
Le Secrétaire, Jean-Claude, nous rappelle le versement obligatoire des cotisations pour un fonctionnement aisé du CADE.
La visite peut commencer :
Carte géologique à l'appui, Bernard nous explique l'intérêt du site.
Nous sommes en fait à la limite de la Provence calcaire et de la Provence cristalline, en début de la dépression permienne.
La zone est remarquable du fait de la superposition, de grès , sables silicieux, pélites rouges (Permien) , de grès micacés et d'argile jaune/rouge ( Trias). (observation sur le sentier autour de la mine.)
En effet, nous sommes là, à la charnière entre deux ères géologiques : la fin de l'ère primaire avec la période du Permien et le début du secondaire avec la période du Trias.
La zone de Carqueiranne à la fin de l'ère primaire était en fait une montagne, la chaîne hercynienne, traversée de cours d'eau. Au Permien, fin de l'ère primaire, les éruptions volcaniques sont intenses et fréquentes. C'est à ce moment que naît l'Estérel.
Près de Carqueiranne, se produisent des émissions de basalte affleurant à l'Est du massif de la Colle Noire.
L'érosion est importante et transforme les roches de la chaîne hercynienne en argile et sable. Ces roches détritiques se déposent dans les dépressions bordant cette chaîne notamment dans des lacs situés au nord de celle-ci. Ainsi se forment les grès rouges typiques du Permien.
A l'ère secondaire, la mer envahit progressivement la région et permet le dépôt de sédiments donnant, par compaction, les roches calcaires et marneuses. A la limite inférieure des plus anciennes roches secondaires (base du Trias faite d'un conglomérat), des sels de cuivre amis aussi de plomb imprègnent la roche.
La visite de la mine du Cap Garonne :
La légende raconte qu'un potier voulant secourir sa chèvre tombée dans une cavité sur la colline, trouva une roche avec des éclats brillants…
Le site est exploité à la fin du 19ème siècle. On y extrait donc du grès contenant du cuivre et du plomb.
La visite se déroule en trois parties : le travail dans la mine et l'historique, la micro minéralogie et le métal.
Après la découverte de la mine par le fameux potier, plusieurs propriétaires se succèdent pour l'exploitation du minerai, l'affaire se révélant peu rentable.
En effet, la teneur en cuivre du minerai est trop faible (3 à 8%) et on ne sait pas traiter en France le minerai pauvre. Le traitement se fait donc à Swansea au pays de Galles, port qui à l'époque était le premier centre européen du traitement métallurgique du cuivre.
Les premiers mineurs sont italiens, originaires du Piémont. Le forage se fait à l'aide d'une barre à mine et d'une masse afin de pouvoir insérer dans la roche une mèche qui se consumera et fera exploser la poudre.
Deux mineurs exécutaient cette tâche.
Ce jour, nous avons eu la grande chance de comprendre ce travail par la représentation gracieuse de Colette et Alain.
A l'extérieur de la mine, les femmes trient le minerai qui est ensuite chargé dans des charrettes qui descendent sur la plage de la Garonne puis embarqué sur des tartanes (bateaux) en direction de Marseille et enfin sur des cargos vers Swansea.
La pauvreté du cuivre dans le minerai, le coût du transport et l'entretien de la mine fragilisent l'entreprise qui connaît donc plusieurs propriétaires, marseillais puis anglais. Elle fut rentable un court moment car le cours du cuivre avait remonté (vers 1873).
En 1892, elle est rachetée pour traiter le minerai cette fois-ci sur place pour en faire du sulfate de cuivre qui servira à la fabrication de la bouillie bordelaise, utilisée dans la viticulture principalement.
La visite se poursuit vers l'exposition des minéraux. Le musée est en effet réputé pour ses 125 minéraux qui attirent de nombreux visiteurs dont des spécialistes.
Les minéraux les plus visibles sont :
-la malachite de couleur verte.
-l'azurite de couleur bleue.
-des sels de cuivre associés à d'autres métaux .
-des sels complexes.
La dernière partie de la visite est donc consacrée aux objets en cuivre liés à la marine, des alambics, des cloches et divers instruments.
A la sortie du musée, nous avons pu mettre à profit les explications géologiques de Bernard par l'observation ( voir ci-dessus ) au cours de la promenade qui fait le tour de la mine en offrant un panorama exceptionnel sur la baie du Pradet et la rade de Toulon d'un côté et sur la presqu'île de Giens de l'autre.
C'est côté presqu'île de Giens que nous avons pique-niqué façon CADE, c'est à dire dégusté apéritifs, vins et desserts…. tout en bronzant vue sur mer….le bonheur quoi, la vraie vie !!!
L'après-midi nous a permis toujours sous la houlette de Bernard de découvrir le massif de la Colle Noire, 300 m d'altitude qui permet un point de vue époustouflant sur la rade de Toulon, la presqu'île de St Mandrier et le cap Sicié à l'ouest et la presqu'île de Giens et les îles d'or à l'est .Magnifique !!
Le massif a subi un incendie en 2005 qui a détruit le couvert végétal désormais remplacé par un maquis parsemé de chênes-lièges qui ont résisté au feu.
On domine également le Plan de la Garde et du Pradet, une zone agricole avec des canaux, nous explique Thierry, actuellement en réhabilitation car très intéressante d'un point de vue botanique avec la jacinthe de Rome et la tulipe céphalaire de Transylvanie.
Dans ce maquis, nous avons pu voir :
- la lavande du littoral ou lavande staechas,
- la lavatère maritime pas encore en fleurs ( de juillet à août)avec de grosses feuilles gris vert. C'est un arbuste.
- les ajoncs d'Europe
-le ciste de Montpellier
-le myrte
-la bruyère à fleur blanche ou bruyère arborescente
- la calune ou bruyère commune avec des feuilles opposées en forme de petites écailles qui fleurit en fin d'été. ( fleurs couleur mauve).
Un grand merci à Bernard pour ses explications et sa patience, ainsi qu'à Thierry.
La journée était particulièrement agréable par la richesse des informations, la beauté des paysages, le soleil avec un peu de vent et la bonne humeur de chacun.
Marie-Gabrielle
La mousse hépathique à feuilles observée au cours de la sortie: Fossombronia sp.